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A fonds perdus
Le Cnes passe au vert
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 12 - 2015


Par Ammar Belhimer
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La prise en charge de la dimension environnementale du développement par le Conseil national économique et social (Cnes) est l'un des développements majeurs qu'a connus cette institution consultative depuis 2011.
Elle recoupe trois préoccupations liées aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique ; à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ; et à la responsabilité sociétale des organisations.
Les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique sont l'objet d'une «transition énergétique» qui ambitionne de couvrir 27% des besoins énergétiques par des énergies renouvelables à l'horizon 2010. Une option qui soulève un double questionnement relatif au modèle de consommation énergétique, d'une part ; et au modèle industriel et technologique, d'autre part.
Le modèle de consommation énergétique doit consacrer «le droit à l'énergie» (l'accès à l'énergie commerciale pour tous, branchement à l'électricité et au gaz), tout en sensibilisant au gaspillage (10 à 20% de notre consommation) ou à l'utilisation de normes qui ne soient pas énergivores (notamment dans le bâtiment).
Les espaces publics algériens sont de vastes champs de détritus et d'emballages plastiques. Selon notre confrère El Watan, chaque Algérien utiliserait 200 sacs plastiques par an et la consommation globale du pays atteindrait 7,7 milliards d'unités par an. Un texte hérité du passage de Chérif Rahmani à l'industrie nous avait pourtant promis d'y mettre fin !
Le modèle de consommation n'offre pas meilleur aperçu du côté des industriels. Aux dires de tous les experts, le secteur industriel consomme davantage de matières premières, d'eau et d'énergies que ses processus de production n'en ont réellement besoin. L'adoption de technologie et de méthodologies obsolètes entraîne la prolifération excessive de pollution et de déchets.
A quelque chose malheur est bon : l'écologisation de notre économie offre une opportunité inespérée pour notre ré-industrialisation, tout en améliorant la compétitivité économique de nos entreprises grâce à un emploi plus efficient des ressources et de l'énergie.
Grosso modo, le modèle industriel généralement préconisé vise à sortir des énergies fossiles en exploitant les gisements de silicium dans une option de centrales hybrides solaire/gaz qui sollicitent un grand recours au photovoltaïque.
Pour l'Algérie, des études récentes révèlent un potentiel exceptionnel car 99% de l'énergie utilisée est «fossile, polluante, tarissable et subventionnée». 40% de cette énergie est destinée aux ménages. Elle est la cause de «dommages environnementaux considérables (rejet et stockage de déchets chimiques dangereux) qui suscitent un large mécontentement de riverains des Centres d'enfouissement technique (CET) et se trouve à l'origine du stress hydrique».
Aussi, seuls 5% des déchets sont recyclés.
Comme le rappelait avec brio, Mme Lotfia Harbi — consultante dans le domaine du management, du développement stratégique et du développement durable — lors d'une récente Matinale de l'association Care, les énergies renouvelables offrent, à cette occasion, des opportunités de ré-industrialisation significatives de l'économie pour peu que l'accent soit mis sur l'incitation à la production d'éléments y afférents.
Les segments concernés sont insoupçonnables : panneaux et composants photovoltaïques, onduleurs et appareils d'acquisition de données, transformateurs et batteries solaires, miroirs thermiques, chauffes-eau solaires, systèmes de climatisation solaires, pompes solaires, etc.
Leur impulsion touche également d'autres secteurs de l'ingénierie et de la réalisation, sans compter la naissance d'activités larges de services et d'appui à l'industrie, qu'il s'agisse de l'expertise ou du traitement et de la valorisation.
Pour l'heure, il semble que les composantes des axes prioritaires en Algérie sont : la gestion des déchets spéciaux, la réutilisation des eaux usées épurées, la gestion des déchets ménagers et l'embellissement et espaces verts.
Le marché des énergies renouvelables est estimé à plus de 60 milliards de dollars à horizon 2030, avec un potentiel de création de 135 000 emplois.
Le maillon faible du modèle industriel : les coûts.
Dans le programme de transition énergétique, le solaire s'accapare près du tiers de la production en énergie renouvelable envisagée, suivi de l'éolien. Certaines sources avancent que le kilowatt/h produit avec du gaz conventionnel coûterait autour de trois dinars, contre environ dix dinars kilowatt/h solaire.
Autre objectif environnemental national digne d'intérêt : la réduction de l'émission de gaz à effet de serre. Dans le cadre de la COP 21 qui se tient actuellement à Paris, l'Algérie s'est engagée à réduire de 7% ses émissions de gaz à effet de serre sur efforts propres (22% sur efforts assistés, c'est-à-dire avec une aide financière et une assistance et un transfert technologiques extérieurs).
Un Comité national climat – associant étroitement le Cnes à ses activités — a été également installé pour le suivi, la coordination et l'évaluation en la matière.
Dernier chantier environnemental d'envergure : la responsabilité sociétale des organisations et la généralisation de la norme ISO 26000, qui est son référentiel universel. Elle repose sur une démarche homogène et synchronisée qui prenne en charge les considérations sociales (les droits de l'Homme, les communautés et le développement local, les relations et conditions de travail), économiques (les questions relatives aux consommateurs, la loyauté des pratiques) et environnementales (prévention de la pollution, utilisation durable des ressources, atténuation des changements climatiques, protection de la biodiversité et des habitats naturels).
A ce jour, dix-sept entreprises, publiques et privées, l'ont volontairement adoptée dans le cadre du projet RS Mena, un programme régional d'accompagnement couvrant la période 2011-2015 et piloté par l'Organisation internationale de normalisation (ISO) en collaboration avec l'Agence suédoise de développement international.
Parmi ces entreprises pionnières figurent Cosider-travaux publics, Naftal branche carburant, Condor, NCA Rouiba, CTTP et Sasace ; le groupe Sonatrach a également émis le souhait de mettre en place cette norme.


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