Préserver les jeunes de tous les fléaux qui sévissent dans les quartiers ne nécessite pas de grands moyens. Pour le président de NADA (Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant), il suffit de leur offrir un cadre d'occupation pour les éloigner de l'oisiveté. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Développé durant une année, le programme «Passeport pour la réussite : Idmaj» (Insertion, dialogue et motivation pour l'action avec les jeunes) a formé cinq cents jeunes de moins de dix-neuf ans. Objectif : intégrer les jeunes adolescents dans la société et les encourager à développer leurs compétences de vie et les prévenir contre tout risque de dérive. «Ce programme a formé cinq cents adolescents qui ont suivi un cursus de formation, d'apprentissage et d'application du projet, et plus de trente animateurs et encadreurs à travers treize wilayas pilotes», précise Abderahmane Arar, président du réseau NADA, hier en marge du séminaire national d'échange de pratique sur l'engagement civique et le développement communautaire, tenu au Centre national des jeunes de Sidi Fredj, à Alger. Basé sur le développement des capacités et compétences individuelles et collectives des jeunes, Idmaj vise aussi à «éloigner» les jeunes de tous les risques de dérive et fléaux qui sévissent dans les quartiers telles la violence, la criminalité, la drogue, ... et ce à travers la mise en place de projets locaux. D'ailleurs, poursuit le président du réseau NADA, «dix projets locaux ont été concrétisés». Pour lui, il est question de combler le temps libre des jeunes. «S'il n'y a pas d'alternatives pour occuper les jeunes, nombre d'entre eux iront automatiquement vers la délinquance et la violence», dit-il encore avant de plaider pour des «activités durables» pouvant capter les jeunes. Qualifiant ce programme de «valeur ajoutée» aux efforts de la société civile dans la prise en charge de la jeunesse, Abderahmane Arar ajoute : «Les jeunes ne doivent pas rester à l'écart et attendre les aides de l'Etat. Il faut qu'ils se prennent en charge et trouvent des solutions et prennent des initiatives». Le réseau NADA compte ainsi poursuivre cette initiative qui permet entre autre aux jeunes d'acquérir «de nouvelles aptitudes vis-à-vis de la notion de citoyenneté, la capacité à résoudre les conflits, la confiance en soi, le sens de responsabilités, ... ».