Pr�vue en pr�sence du chef du gouvernement, qui a d�clin� l'invitation "pour des raisons de calendrier", la r�union de coordination des secr�taires g�n�raux des f�d�rations nationales et de wilaya a tranch� en faveur de la privatisation des entreprises publiques. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Si, dans la d�claration finale, il ne ressort pas explicitement le soutien de l'UGTA � l'id�e de la privatisation du secteur public, il n ' e n demeure pas moins que dans la d�claration finale, il est indiqu� qu'"� la lumi�re des exp�riences en la mati�re v�cues de par le monde, la privatisation, outre ses effets sur l'emploi durable et le travail d�cent, doit constituer un facteur de consolidation du tissu �conomique et industriel de mobilisation d'investissements productifs , apporter une technologie et �tre � l'origine de cr�ation de richesses et d'emplois." Cependant, avant cette r�solution finale, le secr�taire g�n�ral de l'UGTA Abdelmadjid Sidi Sa�d a trac�, lors de son intervention, les contours de la position finale qu'aura � adopter son organisation. D'embl�e, il dira : "Sans d�magogie aucune, on ne peut cacher le soleil avec le tamis. La privatisation est l� et elle se fera avec nous ou sans nous." "Doit-on, dans ce cas, se bagarrer pour arracher nos droits ou alors rester sans r�action et commencer � pleurnicher ? Je pense que nous n'avons pas le choix. Nous sommes pour une privatisation cr�atrice d'emplois et de richesses mais jamais contre une privatisation de bradage, voire de containers", a soulign� Sidi Sa�d. Dans sa d�claration finale sanctionnant cette r�union de coordination, l'UGTA consid�re, toutefois, que le d�sengagement �conomique de l'Etat ne suppose pas son d�sengagement social. "L'Etat doit renforcer les entreprises publiques strat�giques comme �l�ment moteur du d�veloppement �conomique et social, et les entreprises publiques, qui ont une mission de service public, de mener d'une mani�re ferme et r�solue une lutte permanente et syst�matique contre la fraude sous toutes ses formes et lutter contre l'�conomie informelle avec la participation active de l'UGTA et le patronat", indique-t-on. Toutefois, les secr�taires g�n�raux des f�d�rations et de wilaya estiment que "les principes essentiels doivent �tre respect�s dans toute action de privatisation des entreprises publiques et qui doivent se r�sumer en la pr�servation et la cr�ation d'emplois dans les entit�s privatis�es, le maintien et le renforcement de droits sociaux des travailleurs et particuli�rement la protection sociale, la mise en place de m�canismes garantissant et codifiant les relations dans le monde du travail, le droit � la n�gociation collective et le respect de l'exercice du droit syndical". Ces principes sont consid�r�s par l'�tat-major de l'UGTA comme de garde-fous qui ne "peuvent rev�tir de signification v�ritable que s'ils s'ins�rent dans une d�marche fond�e pr�alablement sur le dialogue et la concertation avec le partenaire social afin que chaque acte de partenariat, d'ouverture de capital ou de privatisation s'effectue dans une totale transparence, avec le souci majeur d'un d�veloppement �conomique garantissant la dimension sociale et le maintien de l'activit� �conomique". "Les participants insistent sur les l�gitimes appr�hensions et inqui�tudes des travailleurs � l'�gard du processus des r�formes �conomiques. Dans ce contexte, il est �vident que la paix et la coh�sion sociale sont indispensables pour r�ussir l'effort de redressement �conomique de notre pays, bas� sur l'engagement des pouvoirs publics pour une garantie r�elle de la dimension sociale face aux mutations �conomiques. Pour l'UGTA, ces mutations �conomiques doivent �tre g�n�ratrices d'un bien social", lit-on dans la d�claration finale. Sur un plan g�n�ral, la Centrale syndicale � travers son �tat-major vient de franchir un pas important pour se positionner d�finitivement sur la question de la privatisation des entreprises publiques. La prochaine plus importante aux yeux d'un plus grand nombre d'observateurs, sera celle de la r�union de la Commission ex�cutive nationale (CEN), instance supr�me entre deux congr�s. Ce sont les membres de la CEN qui auront le dernier mot pour trancher la question. Cette derni�re, pr�vue pour le 24 f�vrier prochain, est d'ores et d�j� annonc�e en grande pompe. A. B.
PREMIERE OPERATION CONCRETISEE Le groupe Flash rach�te la biscuiterie de Cherchell La premi�re op�ration de privatisation d'une entreprise publique a eu lieu mardi dernier lors d'une c�r�monie qui a r�uni des syndicalistes, � leur t�te le secr�taire g�n�ral de l'UGTA et des responsables du SGP C�r�ales et des responsables du groupe Eriad Alger. En effet, la c�r�monie qui a eu lieu � l'h�tel Mercure d'Alger a �t� marqu�e par la signature de l'accord d'achat entre le repreneur, en l'occurrence le groupe Flash, et le groupe Eriad Alger. L'accord stipule que le groupe Flash reprend � hauteur de 90% la biscuiterie de Cherchell en contrepartie de la r�alisation d'un investissement croissant dans son activit�, du maintien de l'int�grit� des effectifs employ�s et d'un nouveau recrutement. Le contrat, dont le montant n'a pas �t� rendu public, a �t� sign� par le P-DG du groupe Eriad, M. Sa�d Mazidi, et le P-DG du groupe Flash, M. Hacen Boumaraf, en pr�sence du partenaire du groupe Flash et des responsables turcs de l'entreprise Ulker, sp�cialis�e dans la production de biscuits. A. B.