Une rencontre tripartite gouvernement-UGTA-patronat est attendue le mois prochain, soit � quelques jours du mois de Ramadan, a-t-on appris de source s�re. La rencontre, � l�initiative du nouveau chef du gouvernement, devrait intervenir une fois que le partenaire social, l�UGTA, aura install� sa structure dirigeante, le secr�tariat national. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La composante de ce secr�tariat sera connue � l�occasion de la r�union de la Commission ex�cutive nationale (CEN) dont la date n�est toujours pas fix�e. Mais, il n�en demeure pas moins que si la tripartite doit se tenir au courant du mois d�ao�t prochain, la composante du secr�tariat national verra le jour avant la fin de l��t� en cours. Nos sources indiquent qu�avant cette rencontre tripartite, Ahmed Ouyahia compte tenir deux importantes r�unions. La premi�re avec les pr�sidents-directeurs g�n�raux des banques publiques et la seconde avec les responsables des SGP, en sa qualit� de pr�sident du Conseil de participation de l�Etat (CPE). Le chef du gouvernement rencontrera, ensuite, d�une mani�re informelle le secr�taire g�n�ral de l�UGTA, la coordination patronale signataire du pacte �conomique et social mais �galement le pr�sident du Forum des chefs d�entreprises. Pour rappel, le pr�sident du Forum des chefs d�entreprises, M. R�dha Hamiani, avait salu� l�arriv�e d�Ahmed Ouyahia � la t�te de l�ex�cutif, tout en demandant la tenue d�une rencontre bilat�rale entre les deux parties (FCE-gouvernement) �le plus t�t possible�. A ce propos, il n�est pas exclu que le Forum des chefs d�entreprises participe pour la premi�re fois depuis sa cr�ation � la tripartite d�ao�t prochain, �en sa qualit� de partenaire patronal cr�ateur de richesses�. Il est � rappeler que le FCE rec�le plusieurs patrons d�entreprises priv�es, qui, dit-on, �sont largement repr�sentatifs du monde patronal�. La tripartite aura d�s lors � d�battre les questions relatives � la question �conomique en �prenant en consid�ration les revendications formul�es aussi bien par le patronat que par l�UGTA � travers le soutien � l�entreprise publique performante �. A ce titre, le chef du gouvernement, en collaboration avec son ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, a d�cid� du red�ploiement du secteur public avec � la cl� �un vaste programme de mise � niveau� de pr�s de 2 500 entreprises. Dans l�intervalle, il a �t� d�cid� de suspendre le programme de privatisation qui �risque�, ajoute-t-on, de �contredire l�action du gouvernement pour la cr�ation de 400 000 postes d�emploi avant la fin de l�ann�e en cours�. Des sources concordantes indiquent que le ministre de l�Industrie et de la Promotion de l�investissement s�est longuement entretenu, il y a quelques jours, avec Ahmed Ouyahia sur la question �conomique. A ce sujet, on indique que M. Temmar a soulign� aupr�s de M. Ouyahia �l�importance du red�ploiement du secteur public� dont la participation � la valeur ajout�e dans l'industrie est de 25 %�. M. Temmar, souligne-t-on encore, qui a fait part au chef du gouvernement de la situation qui pr�vaut dans le secteur industriel, a indiqu� que �dans certaines branches comme l'acier, le ciment, l'agroalimentaire, la pharmacie, les chantiers navals, l'�lectronique, la m�canique, l'aluminium, les engrais, la p�trochimie, pour ne citer que ceux-l� que l'Etat est majoritaire � 80 %�. R�cemment, M. Temmar avait d�cid� �d'arr�ter la privatisation des entreprises pour mener de larges consultations tant au plan national qu�international �, d�o� l�id�e d�associer le FCE. La mise � niveau des entreprises publiques �tant ainsi d�cid�e, �nous allons la faire nous-m�mes en tant qu'Etat�, avait soutenu le ministre. �Je sais que je vais �tre critiqu� en tant que lib�ral, mais c'est l� une analyse d'expert que j'ai faite. Je ne veux pas perdre ces branches. Evidemment si je trouve un investisseur �tranger, qu'il soit le bienvenu !� La m�me invitation a �t� lanc�e � l�investissement national, �responsable et cr�ateur de richesses�. Ahmed Ouyahia, qui n�a pas h�sit� avant de succ�der � Belkhadem � la t�te du gouvernement de critiquer la double question socio-�conomique qui pr�vaut dans le pays, veut frapper fort � la veille d�une rentr�e socio-politique des plus chaudes. R�ussira-t-il � relever le d�fi ? A. B.