Loin de l'accueil froid que l'on peut r�server � l'entr�e du palais de la Culture et plus pr�s des planches de l'auditorium, lundi dernier, le maestro Amine Kouider a, une fois de plus, dirig� son orchestre d'une main de ma�tre. Dans la grande salle du palais, il y avait foule : des habitu�s probablement qui ne louperaient pour rien au monde le r�cital et aussi des professionnels de plus en plus nombreux � reconna�tre le virtuose s'empressent de trouver des places. Un silence solennel s'engage d�s l'apparition du maestro sur la sc�ne. Comme � chacun de ses concerts devenus sacr�s, les spectateurs attentifs � la moindre note qui s'envole sont soudainement absorb�s par le talent du chef d'orchestre. Ce soir, le programme est plac� sous le signe de la culture argentine. C'est donc le tango qui est � l'honneur de cette pr�cieuse soir�e. Astor Piazzola : oblivion pour violon et orchestre est interpr�t� par la soliste Julietta Astodillo. Accompagn�e de l'orchestre philarmonique d'Alger, sous la direction d'Amine Kouider, la soliste argentine a su t�moigner � tous les pr�sents de la richesse et de la diversit� du patrimoine argentin. Des rythmes et des couleurs qui ont merveilleusement encens� le langage f�cond des sonorit�s surprenantes d'une nation telle que l'Argentine. La soliste Margarita Doulache a ex�cut� Milonga Del. Angel pour accord�on et orchestre, un rythme originel du tango. Compos� par Piazolla dans les ann�es 1960, lent et expressif, c'est l� tout un festival de joie qui se manifeste � chacun des appuis de la soliste. Lorsque Gillermo Astodillo convoque W A Mozart pour un concerto pour clarinette et orchestre, c'est une facette de la vaste culture du tango qui est offerte � l'auditoire. Pour la derni�re partie de cette douce soir�e, Amine Kouider a offert comme cadeau la symphonie 94 du compositeur Josef Haydn � une assembl�e au comble du ravissement qui n'a cess� d'applaudir et de louer le talent de l'�m�rite chef d'orchestre. Sam H.