Quand la harpe, la flûte et l'orchestre symphonique national font bon ménage... Les soirées ramadhanesques organisées par la Radio algérienne continuent de faire de nombreux heureux. En cette belle et douce soirée, ce fut au tour de l'orchestre symphonique national, dirigé par le maestro Amine Kouider, de satisfaire une assistance haut de gamme, qui était venue cette fois-ci, écouter un tout autre genre musical, une musique universelle, qui, mélangée au chant du terroir, a donné lieu à une symbiose symphonique faite de beauté et de grâce qui a permis à l'esprit de se reposer et à l'âme de planer et de s'élever au-dessus de tout stress du quotidien. Ce fut donc une nouvelle soirée qui entrait dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe 2007» sous le patronage du ministère de la Culture, et durant laquelle le virtuose Amine Kouider, jeune chef d'orchestre qui n'est plus à présenter, a concocté un beau programme du répertoire classique où le chant du terroir andalou n'était pas en reste. Le public de l'auditorium Aïssa-Messaoudi de la Radio a pu apprécier en ouverture, la voix chaude, aux vibrantes intonations, du maître Zerrouk Mokdad, l'une des figures emblématiques de la musique arabo-andalouse moderne, et digne successeur de feu Mahieddine Bachtarzi. Il interpréta majestueusement et avec brio Noubat Rasd Eddil, une nouba du patrimoine musical algérien qui a ravi l'assistance, rehaussée dans sa beauté par le talentueux chanteur très applaudi à la fin du morceau. Puis ce fut au tour d'un instrument de musique, qui fit merveille et que beaucoup voyaient de près pour la première fois, il s'agit de la harpe, cet instrument de musique que l'invitée de la soirée, la harpiste française, Odile Abrell, maniait avec finesse et sensibilité pour en dégager une douceur de sons qui vous transporte loin, très loin... Wolfgang Amadeus Mozart était alors présent dans la salle à travers son concerto pour flûte, harpe et orchestre, interprété brillamment par Odile Abrell, Djamel Ghazi à la flûte et l'orchestre symphonique national. Puis le public eut droit à un second morceau musical, la symphonie n°104 du grand musicien Frantz Joseph Haydn. A la fin de la soirée, Amine Kouider, fidèle à ses habitudes et voulant, comme à l'accoutumée, offrir un cadeau «national» à ses fans de musique classique universelle, leur proposa deux morceaux musicaux nationaux qui les ravirent et les firent applaudir de plus belle... Le public de la région de Bouira eut également droit à cette majestueuse soirée classique qui anima la salle El Riche, au grand bonheur des habitants de cette ville, ravis de voir que les manifestations organisées dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe 2007» pouvaient de temps en temps les atteindre... Une belle initiative que celle de faire profiter toutes les régions de notre belle Algérie, de ces nombreuses activités culturelles qui pourraient, quelque part, mettre du baume dans beaucoup de coeurs meurtris, histoire de les adoucir et pourquoi pas, les réconcilier avec la vie...