La conférence internationale sur la Libye s'est ouverte dimanche à Rome pour tenter d'accélérer la formation d'un gouvernement d'unité nationale dans ce pays, au lendemain de l'annonce par l'émissaire de l'ONU d'un accord entre des représentants des deux autorités politiques rivales libyennes. Cette conférence intervient au surlendemain de l'annonce par l'émissaire spécial de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, présent à la réunion de Rome, «d'un accord» pour la formation d'un gouvernement d'union nationale entre les deux Parlements rivaux libyens : celui basé à Tripoli et celui de Tobrouk, le seul reconnu par la communauté internationale. Aux cotés d'une dizaine de représentants de diverses factions libyennes, des ministres arabes et européens, des représentants des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, d'Allemagne, du Tchad, du Niger, du Qatar, et de Turquie notamment participent à la conférence, co-présidée par le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni et son homologue américain John Kerry. L'Algérie est représentée par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, qui a relevé à la veille de la conférence, «l'urgence» de mettre en place un gouvernement libyen d'union nationale. «L'Algérie a soutenu et continuera à soutenir le processus onusien de sortie de crise en Libye», a indiqué M. Messahel dans une allocution prononcée à la Conférence sur les Dialogues méditerranées, qui s'est tenue à Rome du 10 au 12 décembre. «Cette solution politique devra s'articuler autour de l'urgente mise en place d'un gouvernement d'union nationale représentatif de tout le peuple libyen et de la signature rapide de l'accord politique qui a reçu le soutien du peuple libyen et l'adhésion de la grande partie des acteurs politiques de ce pays», a-t-il expliqué. «Aujourd'hui, la communauté internationale demande unanimement un gouvernement d'union nationale en Libye», a expliqué pour sa part, lors d'un point-presse, le ministre français Harlem Désir, à l'issue d'une matinée de discussions. Vendredi, des délégations des deux Parlements rivaux libyens se sont engagées à signer mercredi l'accord soutenu par l'ONU, sans pour autant promettre que leurs assemblées ratifieraient le texte ensuite.