Le ministre des Finances qui reste optimiste quant à la situation économique du pays en dépit de la chute des prix du pétrole, a assuré que son département travaille beaucoup avec les différents acteurs pour que d'ici la fin de l'année en cours l'image de l'économie de l'Algérie sur le plan international change. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Selon Abderrahmane Benkhalfa «ce n'est pas parce que le prix du baril du pétrole descend que nous allons reculer devant notre croissance». Et l'Algérie, dit-il, possède tous les indices qui lui permettront de réaliser cette croissance. «Notre indice de développement humain est dans le top 20, donc nous sommes parmi les premiers et nous sommes également en train de passer directement du développement à la croissance», a-t-il soutenu hier. Le ministre des Finances, qui s'exprimait hier lors d'une journée d'information sur la loi de finances pour 2016 et son impact sur l'entreprise, organisée par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), a indiqué que son département travaille avec d'autres acteurs pour arriver à changer l'image de l'économie de l'Algérie sur le plan international d'ici la fin de l'année. «Il faut gagner quelques points», reconnaît-il. Selon le ministre des Finances «nous aurons une année sélective en importation». Il ne s'agit pas, dit-il, de priver les Algériens de produits d'importations mais le but, c'est de permettre aux 15 filières nationales émergentes de se distinguer. Cependant, avise-t-il, l'émergence «ne doit pas nous laisser au milieu, car si ces filières ne réussissent pas leur émergence, nous allons avoir un problème de prix par rapport aux produits dont nous avons maîtrisé l'importation». Par ailleurs, le président de la Caci qui commente les nouvelles dispositions de loi de finances a indiqué qu'il y a des dispositions qui sont intéressantes mais insuffisantes pour les industriels et les opérateurs économiques qui souhaiteraient plus de facilités, notamment l'accès au foncier industriel. Concernant la hausse des prix de l'électricité et du gaz, Mustapha Zikara, directeur de la législation fiscale à la direction générale des imports a expliqué que les ménages ne seront pas touchés mais si le citoyen «ordinaire, avec une consommation élevée verra une augmentation, celle-ci ne dépassera pas, au pire des cas les 10%». M. Zikara a expliqué que cette augmentation ne va pas au budget de l'Etat mais son but est d'aider à la sauvegarde des entreprises du groupe Sonelgaz, aujourd'hui en difficulté. Les nouvelles taxes sur les vignettes automobiles quant à elles, poursuit-il, vont être versées au fonds national routier et autoroutier qui s'en servira pour l'entretien et la réfection des routes et autoroutes.