La Sonatrach a dévoilé hier une bonne partie de son programme dans l'activité Aval, notamment à travers le lancement du processus de réalisation de deux nouvelles raffineries à Tiaret et à Hassi Messaoud. La Sonatrach devra également procéder à la réhabilitation de complexes de GNL d'Arzew et du complexe pétrochimique de Skikda. La Sonatrach a décidé, par ailleurs, de classer l'idée du partenariat de se lancée seule dans la construction d'une nouvelle usine d'hydro-cracking du résidu (fuel-oil) pour traiter les énormes quantités de fuel issues des opérations de raffinage de pétrole. Ce projet traîne depuis plus de dix ans pour diverses raisons. C'est à travers une procédure de pré-qualification de bureaux d'études, lancée hier, que la Sonatrach a révélé ce programme. Le département de Akli Remini cherche un partenaire qui devra assurer les tâches de conseil, suivi en matière d'ingénierie, de contrôle de qualité des travaux, de gestion des activités de développement et de réalisation des projets en EPC dans les domaines de la liquéfaction, du raffinage et de la pétrochimie. Ces bureaux d'études seront donc sollicités pour accompagner la Sonatrach dans cet important programme. Selon le document publié par la Sonatrach, il est question de réhabilitation de deux complexes GNL d'Arzew. Les installations du complexe GL1Z datent de 1977 alors que le GL2Z a été construit en 1981. C'est dire que ces installations ont besoin aujourd'hui d'être rénovées partiellement. Par ailleurs, les responsables de l'Aval de la Sonatrach ont décidé de réhabiliter le Complexe Ethylène & dérivés (CP1K), situé à Skikda, qui a subi en 2004 des dégâts importants à la suite de l'explosion survenue au niveau d'un bac de stockage de pétrole brut. Ce complexe pétrochimique est dédié à la production de l'éthylène, du polyéthylène à basse densité, du polychlorure de vinyle (PVC), de la soude et de l'acide chlorhydrique (HCL). Sur l'ensemble du programme des raffineries, au nombre de quatre, la Sonatrach a décidé de lancer les deux premières à Tiaret et à Hassi Messaoud. Fin d'une aventure La nouveauté dans ce programme réside dans l'assurance affichée par la Sonatrach dans le lancement du projet de craquage de fuel. Après dix ans d'attente d'un éventuel partenaire pour la mise en œuvre de ce projet, la Sonatrach a montré cette fois-ci son intention de monter, seule, ce projet qui permet de craquer les fuels et augmenter la marge du raffinage. L'Algérie est victime des cartels de commercialisation et du recyclage des fuels. Cette mafia impose des prix d'achat qui n'arrangent pas les affaires de la Sonatrach. D'où cette idée de construire, à Skikda, l'usine de craquage de fuel. Pour la réalisation de ce projet, la Sonatrach a choisi le mode d'élaboration d'un feed compétitif qui sera suivi de la réalisation en EPCC du projet d'hydro-cracking du résidu fuel-oil. Un processus assez complexe mais parfois efficace, puisque c'est le constructeur même qui élabore l'avant-projet détaillé du futur complexe. La phase de présélection des prestataires a abouti au choix de deux groupements, JGC Japon-Samsung Corée du Sud et Hyundai Corée du Sud-Foster-Weeler Italie. La compagnie espagnole d'engineering, Tecnicas Reunidas, a décidé de participer seule à cette compétition qui s'annonce très serrée.