Pas moins de 15 000 �tudiants de l'universit� Abderrahmane-Mira de B�ja�a ont accompagn� Razika Hassani hier � sa derni�re demeure dans son village natal d'A�t-A�ssa, relevant de la commune d'Aokas. La jeune ex-�tudiante, pour rappel, qui pr�parait son dossier de bourse � l'�tranger a �t� fauch�e par un automobiliste dimanche dernier � sa sortie du campus d'Aboudaou, vers les coups de 11h30. La consternation et la tristesse se lisaient sur tous les visages des amis, des ex-camarades et des membres de la famille de la jeune d�funte qui a �t� mise en terre hier � midi dans son village. "Jusqu'� quand coulera le sang de ces �tudiants ?" s'est interrog� le cousin de la d�funte au domicile mortuaire, avant d'interpeller les autorit�s locales : "Je ne sais pas s'ils ont la conscience tranquille, ces gens-l� de surcro�t autorit�s de l'Etat qui ne peuvent m�me pas s�curiser une annexe universitaire pourtant b�tie � coups de milliards ?". Il r�gne une atmosph�re tr�s lourde � l'universit�, trois jours de deuil ont �t� d�cr�t�s par les �tudiants en attendant les d�cisions finales qui seront prises lors de l'AG qui se tiendra aujourd'hui dans la m�me enceinte. Les cours, les TD ainsi que les examens ont �t� gel�s. M�me son de cloche chez les enseignants qui ont rendu publique une d�claration dans laquelle ils d�noncent les responsabilit�s du drame qui, selon eux, incombent au recteur de l'universit�. Les enseignants ont d�cid�, lors de leur assembl�e g�n�rale, de geler toutes activit�s p�dagogiques et scientifiques � Aboudaou jusqu'� "la r�union de toutes les conditions de travail" et appel� ensuite leurs coll�gues enseignants � se retirer de tous les postes de responsabilit� afin "de ne pas cautionner cet �tat de fait". Kamel Gaci A PROPOS DE L'ACCIDENT LE RECTEUR DE L'UNIVERSITE PRECISE : "Les deux victimes ne sont pas �tudiantes chez nous" Indescriptible, la panique qui a investi hier les milieux administratifs et universitaires de B�ja�a suite au drame survenu � la sortie du campus co�tant la vie � une jeune �tudiante et blessant gri�vement une autre. La peur et le suspens de nouveaux recours � la force ont nettement domin� l'administration de l'universit�. Quelques heures suivant l'accident, le premier responsable de l'universit� Abderrahmane-Mira, nous a r�v�l� que les deux victimes du drame qui a eu lieu devant son institution ne sont pas inscrites dans son universit�. "Elles ont fini leurs �tudes, elles sont venues prendre des recommandations chez notre doyen de la facult� des langues et ensuite rectifier certaines formalit�s administratives pour le d�part � l'�tranger." Kamel Gaci