Un mouvement de grève a paralysé hier l'université Abderahmane Mira de Béjaïa en réaction au tragique accident de circulation ayant coûté la vie avant-hier à Hassani Razika, ancienne étudiante, selon le recteur, faisant partie de la communauté universitaire, selon des enseignants. Sa malheureuse accompagnatrice, grièvement blessée dans les mêmes circonstances, se serait réveillée de son coma hier et ses jours seraient désormais hors de danger. Le campus d'Aboudaou, à proximité duquel est survenu l'accident, et le campus de Targa Ouzemour ont fermé leurs portes, alors que des milliers d'étudiants, accompagnés de leurs enseignants, s'étaient rendus en milieu de journée dans la localité d'Aokas pour assister à l'inhumation de la victime. La réaction de colère et de consternation semble dépasser cette fois-ci celle exprimée au lendemain de cet autre accident mortel qui avait coûté la vie, le 23 novembre 2004, à un étudiant non loin de ce campus, décidément maudit. Une assemblée générale des enseignants, du moins une partie d'entre eux, n'exige en effet rien de moins que le départ de l'actuel recteur de l'université, Merabet Djoudi. Les étudiants, hormis les trois jours de deuil décrétés, comptent bouder les bancs de l'université tant qu'une solution définitive n'est pas trouvée pour sécuriser le campus d'Aboudaou.