Le mot d'ordre lanc� par le Conseil des lyc�es d'Alger pour un d�brayage de deux jours, les 6 et 7 f�vrier 2005, et qui a �t� suivi par 28 �tablissements n'a pas connu le m�me engouement hier � l'issue du deuxi�me jour du d�brayage. Mohamed Djadi - Alger (Le Soir) - Ainsi, en prenant acte du pr�avis de gr�ve lanc� par le collectif du Conseil des lyc�es d'Alger pour le mouvement de protestation de deux jours (6 et 7 du mois en cours), les pouvoirs publics ont r�agi en prenant des mesures contre les gr�vistes par la ponction sur salaires et la poursuite judiciaire contre les instigateurs de ce mouvement de d�brayage. "En d�pit de la d�cision de justice, cette organisation maintient, contre toute raison, son appel au d�brayage." Devant cet �tat de fait, l'inspection acad�mique d'Alger vient d'engager de nouvelles poursuites, sur le plan p�nal, � l'encontre de l'instigateur de ce mouvement pour non-ex�cution de la d�cision de justice", soulignera l'inspecteur d'acad�mie. Lors d'un point de presse anim� dimanche, le coordinateur du CLA a estim� que le d�p�t de plainte par l'inspection d'acad�mique d'Alger contre eux n'est qu'une tentative d'intimidation. Il pr�cisera que deux pr�avis de gr�ve ont �t� d�pos�s aupr�s du minist�re de l'Education nationale et de l'inspection acad�mique d'Alger. L'un concernait la gr�ve du CLA pr�vue le 6 f�vrier qui englobait tous les lyc�es d'Alger et l'autre pour les 6 et 7 f�vrier et qui concernait uniquement le lyc�e Emir-Abdelkader. "La plainte de l'inspection acad�mique d'Alger concerne le pr�avis de gr�ve des 6 et 7 f�vrier et non celle de dimanche. La plainte a �t� d�pos�e en derni�re minute, soit la veille du d�brayage et ce, dans le but de nous emp�cher de prendre une quelconque d�cision. Je ne comprends pas, en outre, pourquoi l'inspection acad�mique a d�pos� uniquement plainte contre le porte-parole du CLA, alors que la d�cision du d�brayage a �t� prise � l'unanimit�", pr�cisera M. Osmane avant d'ajouter : "Il s'agit d'une op�ration bien ficel�e par un r�seau qui active au niveau de la tutelle et de l'inspection acad�mique et qui a �galement pour t�che de semer le d�sordre afin de casser le mouvement syndical." L'attaque contre le Conseil des lyc�es d'Alger ne date pas de ce dimanche, mais bien avant, estiment certains membres de cette organisation. "La tutelle ferme la porte au dialogue, puis elle saisit la justice pour rendre ill�gale notre action et nous fait ainsi taire � jamais." Notre interlocuteur a rappel� que "le CLA a sollicit� � maintes reprises, courrier � l'appui, le minist�re de l'Education pour une s�ance de travail afin de discuter de toutes les pr�occupations des enseignants du secondaire, en vain. Toutefois, lorsque la tutelle ferme les portes du dialogue, l'unique alternative des enseignants reste le d�brayage". Enfin, le CLA exprime �galement son indignation devant la violence que subissent des hommes et des femmes qui, dans des conditions d�plorables, tentent et essaient d'apporter la culture et le savoir � la jeunesse de notre pays. L'histoire de l'agression sur un professeur au lyc�e Mohamed-Boudiaf n'a pas �t� �galement du go�t de la corporation. "Le pr�judice moral subi par l'ensemble des enseignants et des �l�ves est extr�mement grave", avaient d�clar� les repr�sentants du CLA dans un communiqu� rendu public au sujet de l'agression dont a fait l'objet un professeur du lyc�e Mohamed-Boudiaf d'El- Madania. M. D.