Le débrayage de deux jours auquel a appelé le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), pour protester contre la nouvelle grille des salaires et l'avant-projet du statut particulier « qui ne répondent pas tous les deux aux attentes des enseignants », a reçu « un écho favorable à Constantine, enregistrant un taux de 75% environ », a affirmé M. Boucetta, représentant de ce syndicat au niveau de cette wilaya. Sur 46 établissements concernés, 42 avaient répondu favorablement à l'appel du Cnapest hier à la mi-journée. A cet effet, notre interlocuteur précise : « Il reste encore 4 établissements qui ne nous ont pas encore communiqué le taux de suivi de la grève, d'autant que certains enseignants ne travaillent pas la matinée du samedi. Le taux de suivi de 75% pourrait éventuellement connaître une augmentation durant les prochaines heures. » A titre indicatif, le débrayage a été largement suivi dans certains lycées, notamment à El Khroub et Ibn Ziad, avec un taux de 100%. Outre cela, les membres du Cnapest ont également enregistré des taux de 85% au niveau des lycées Zighoud Youcef, 95% à Khaznadar et 60% à El Houriya, notamment. Pour les mêmes raisons, les professeurs du secondaire de Mila ont répondu massivement hier au mot d'ordre de grève. Selon les prévisions d'un responsable de l'éducation, joint par téléphone, « le débrayage aurait été suivi à une proportion assez importante », quoiqu'à son avis, ce ne sont pas l'ensemble des lycées qui ont adhéré à cette démarche, tout en situant le taux de participation à la grève aux environs des 50%. Argumentaire battu péremptoirement en brèche par Rabie Lamara, coordinateur de wilaya du Cnapest, qui fixe le pourcentage des établissements qui ont suivi la grève à 91%. « Sur les 37 lycées et technicums, 34 établissements ont répondu au mot d'ordre de grève. Concernant la corporation, 888 professeurs sur un effectif de 1333, soit un taux de 66,66%, ont boycotté les cours, lequel taux est appelé à s'élargir et le mouvement de protestation à se radicaliser avec le ralliement des professeurs qui n'avaient pas de cours à dispenser dans la matinée », a encore affirmé notre interlocuteur. Les lycées de Souk Ahras ont été eux aussi paralysés par la grève. Des militants organisateurs ont affirmé que la majorité des enseignants ont répondu favorablement au mot d'ordre lancé par la coordination nationale du syndicat. Alors que les grévistes avancent des taux de participation au débrayage qui varient entre 70% et 90%, la direction de l'éducation estime à 40,05% le taux des enseignants grévistes. Dans les deux cas, le nombre des grévistes n'est pas négligeable. Un état néant a été avancé par la même direction pour le cycle moyen, où des enseignants participaient, dans le passé, aux grèves du Cnapest par esprit de solidarité. Un taux record pour la coordination à Souk Ahras et un échec cuisant pour l'UGTA, dont les troupes ont massivement adhéré à ce mouvement de contestation, munis de démissions la veille de la grève. A. Djafri, L. R. , M. Boumelih