Un nouveau cycle de négociations concernant le Barrage de la Grande renaissance éthiopienne (GERD) entre le Soudan, l'Egypte et l'Ethiopie va démarrer dimanche à Khartoum, capitale soudanaise. Ces réunions visent à parvenir à la signature de contrats avec deux compagnies françaises chargées d'études sur l'impact probable du GERD sur les pays en aval du fleuve Nil, le Soudan et l'Egypte. La compagnie française BRL mènera 70% des études alors qu'Artelia en assurera 30%, a déclaré Saïf-Eddin Hamad, chef de la partie soudanaise lors des réunions des experts. En septembre 2014, les comités d'experts locaux venant du Soudan, d'Egypte et d'Ethiopie ont recommandé de mener deux études sur le GERD. Le premier test proposé porte sur l'impact qu'aura le barrage sur la part des eaux du Nil de l'Egypte et du Soudan, et le second sur l'impact environnemental, économique et social prévu dans ces deux pays. Le GERD perturbe l'Egypte car elle craint que le barrage puisse affecter sa part des eaux du Nil, qui s'élève à 55,5 milliards de mètres cubes. De même, l'Ethiopie a déclaré que le barrage affecterait très probablement ses ressources, notamment dans le secteur de l'électricité. Le GERD, qui couvre une région de 1800 kilomètres carrés, devrait être finalisé dans trois ans pour un coût de 4,7 milliards de dollars.