La quête de trouver un successeur au staff conduit depuis octobre dernier par Meziane-Ali Ighil, recruté le mardi 13 octobre, continue de faire jaser Achour Betrouni et ses collaborateurs. Entre les contacts établis, les refus signifiés et les CV qui «chutent» dans le bureau du président du MCA, les Mouloudéens se dirigent droit au mur. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - Younès Ifticène ne sera pas le coach, que le MCA cherchait dans la botte de foin, qui parachèvera l'œuvre commencée par Ighil et ses assistants depuis le départ du Portugais Artur Jorge puis de son adjoint brésilien, Valdo. Lundi, au bout d'une journée harassante, des informations relayées par les médias et les TV essentiellement, avançaient le nom de Younès Ifticène comme prochain entraîneur de l'équipe première du club Doyen. Le «Capello algérien», lié à l'institution militaire avec laquelle il a un contrat pour diriger la sélection qui avait remporté l'or du Championnat du monde disputé l'été dernier en Corée du Sud, avait confirmé avoir donné son accord. Il a juste précisé qu'il ne sera à la disposition des Vert et Rouge qu'après le feu vert de l'administration du MDN. C'était compter sans les lois de la FAF dont la principale édicte, concernant le statut d'entraîneur de club professionnel, la possession de la licence CAF/A. Younès Ifticène, entraîneur de football depuis plus de trente ans, ne possède pas ce document obligatoire qui lui permettrait d'exercer à la barre technique des clubs professionnels, MCA compris. Avant de prendre les affaires techniques de l'EN militaire, l'ancien médian de l'USMH, disposant d'une licence d'entraîneur, dirigeait le NAHD quand cette équipe évoluait en Ligue 2 (saison 2014-2015). En décembre 2014, la FAF a rendu obligatoire la détention d'une licence CAF/A et pour les entraîneurs des Ligues 1 et 2 et leurs assistants. Apparemment Younès Ifticène n'a pas jugé utile de se «mettre à niveau». Garzitto, Savoy et Anigo se proposent, les «locaux» refusent Cet inattendu détail finit par compromettre tous les plans de la direction mouloudéenne qui était en pourparlers avec plus d'une dizaine d'entraîneurs, nationaux et étrangers, à la fois. Si les locaux Menad, Bira, Zekri et autre Saâdi ont refusé l'offre pour différentes raisons, Kheïreddine Madoui ayant fait nourrir l'espoir aux Mouloudéens en promettant de résilier (sans succès) son contrat avec les Saoudiens d'El-Wihda, la meute de coachs étrangers a mis une terrible pression sur Achour Betrouni et ses assistants, particulièrement un certain Hadj Ahmed Rafik. Sur son bureau, le président du MCA a reçu une tonne de propositions d'entraîneurs étrangers postulant pour la succession d'Ighil. Les plus connus sont le Franco-Italien Diego Garzitto, le Suisse Raoul Savoy et le Français José Anigo. L'ancien entraîneur du CSC, qui dirigeait pour la dernière fois les Soudanais d'El-Merreikh, paraissait, à l'heure où nous mettons sous presse, le plus proche pour remporter le jackpot. Son salaire (25 000 euros) ne semblait pas une contrainte pour Betrouni et les membres de son bureau. Le CV qu'il présente est bien meilleur que ses deux concurrents, certes moins coûteux (Anigo demande 20 000 alors que Savoy «marche» pour 15/60 000 euros) mais à l'expérience moindre dans la gestion d'équipes atypiques comme l'est ce MCA. Savoy a passé de bons moments à la barre technique du MCO et du MCEE, l'étoffe du Mouloudia est plus stressante. Anigo, ancien coach de l'OM dont le public est aussi chaud que les Chnaoua, a le «mental» pour diriger Chaouchi et consorts. Son passage à l'ES Tunis a été court (7 matchs dirigés pour cinq défaites) semble être un dilemme que la direction de Betrouni n'arrive pas à dénouer. La nuit d'hier a pu porter conseil à des responsables mouloudéens pour qui les années se suivent et se ressemblent.