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Journalisme au temps du terrorisme
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 02 - 2005

La presse alg�rienne aura v�cu, entre en 1993 et 1997, ce qu'aucune autre presse au monde ne connut. Le terrorisme islamiste, durant cette p�riode, assassina une centaine de journalistes et travailleurs des m�dias. Le traumatisme, profond, est toujours vivace. Plus douloureux encore aujourd'hui, puisque le lourd tribut pay� par la corporation rate de se fructifier en libert� d'expression et �mancipation d�mocratique. Au contraire, par la volont� du pouvoir en place, il se solde pr�sentement par le musellement de la presse et, en perspective, l'amnistie g�n�rale, prolongement de la fameuse gr�ce amnistiante qui permit en 2001 � l'ancien "�mir" de l'AIS, Ahmed Bena�cha d'ester en justice le journal El Khabar pour…diffamation.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Offens�e profond�ment par les campagnes de d�nigrements orchestr�es outre M�diterran�e et qui jetaient le doute sur leurs assassinats, la m�moire de la centaine de confr�res ravis � la vie par l'hydre islamiste int�griste l'a �t� davantage encore ce 10 janvier 2001 lorsqu'au tribunal d'Alger, Ahmed Bena�cha qui se consid�rait diffam� demandait r�paration du journal El Khabar. L'humeur politique officielle s'accommodait mal, � cette �poque d�j�, de l'audace journalistique qui rappelait aux amnisti�s de l'AIS leur pass� de terroristes. C'est ce qui explique que la justice accepta la plainte de Bena�cha et enr�la l'affaire avec une c�l�rit� surprenante. Le proc�s, commentaient alors certains confr�res, poursuivait, sur le plan politique, de d�courager les plumes t�m�raires qui auraient �ventuellement de faire peu cas de "ne leur rappelez pas leur pass�". En d'autres termes, le proc�s en question sugg�rait, en arri�re fond, � la corporation l'amn�sie. Se peutil pour une presse autant meurtrie de s'adonner � une telle alchimie de l'oubli ? Y consentir serait, pour elle, se faire hara-kiri. Quand bien m�me elle aurait entrepris l'effort elle aurait in�vitablement �chou�. Car ce qu'elle endura depuis l'assassinat, le 26 mai 1993, de Tahar Djaout jusqu'en 1997 — l'ann�e o� fut commis le dernier assassinat terroriste sur un journaliste — fait partie de ces drames dont la douleur �chappe � l'usure du temps qui passe. Durant la d�cennie dite "noire", l'acte d'�crire �tait un risque majeur, tant il exposait son auteur, quelles qu'en soient l'ob�dience et la conviction, � la mort. Une mort qui pouvait survenir � tout instant et n'importe o�, y compris dans les r�dactions comme ce fut le cas en ce triste 11 f�vrier 1996 o� trois journalistes du Soir d'Alg�rie trouv�rent la mort dans l'explosion d'une voiture pi�g�e qui a vis� le si�ge du journal. Dans le sillage de cette mort, des traumatismes. Divers. Morts en sursis, les journalistes alg�riens durent, r�flexes de survie, se r�signer aux refuges s�curitaires, mis � leur disposition par le gouvernement de l'�poque apr�s l'assassinat de Tahar Djaout. Durant pr�s de cinq ans, c'�tait aussi pour les journalistes alg�riens l'arpentage des chemins des cimeti�res. En ce temps, l'�crit �tait spontan�ment engageant, un acte de r�sistance. R�sistance au terrorisme islamiste et aux tentations liberticides du pouvoir. Le gouvernement Abdeslam a bien institu� l'imprimatur. Pareilles conditions d'exercice mettaient immanquablement le journaliste � rude �preuve mais n'ont pas eu raison du m�tier.

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