L'affaire dite de l'immeuble du 11 Bd de la Soummam opposant la société Sifan à des locataires ne semble pas connaître son épilogue. Hier encore, l'un des anciens locataires de l'immeuble, expulsé il y a de cela 9 ans, est revenu occuper son ancien appartement. Venus l'expulser, les policiers ont dû y renoncer car l'homme en question avait menacé de s'immoler, l'odeur d'essence qui se répandait ne laissait planer aucun doute. Pour Sid Ahmed S., son expulsion lui et ses parents avait eu lieu injustement, «la justice a rendu une décision par le biais du tribunal administratif en date du 20/12/2015, annulant l'acte de propriété de la Sifan. Maintenant, si la police tente de me faire sortir par la force, je n'hésiterai pas à m'immoler !», dit-il. Constitué de 33 appartements, dont pas moins de 6 familles ont déjà été expulsées, les membres de l'association des résidents du 11 Bd la Soummam nous expliquent que «la Sifan ne détient aucun acte de propriété, jusqu'ici, cette société ne l'a pas montré ou déposé, seul un pseudo-acte a été établi par un avocat seulement en 2011 au profit de la Sifan» et de préciser que «la décision du tribunal administratif est claire : annulation de l'acte». Ce qui leur fait dire à eux ainsi qu'à Sid Ahmed S. qu'au vu de cette dernière décision, les expulsions des familles ont eu lieu illégalement. Toutefois selon les locataires, un fait incompréhensible règne sur cette affaire, l'immeuble du 11 Bd la Soummam reste un bien vacant puisqu'il n'a pas été inscrit sur les registres comme bien de l'Etat au lendemain de l'Indépendance. Pour revenir à cet ancien locataire qui jusqu'à hier occupait toujours son ancien appartement, il reste déterminé à ne pas le quitter en s'accrochant à la décision de justice qui a annulé l'acte de propriété de la Sifan. Même s'il est convoqué par la police, il reste convaincu qu'il est dans son bon droit et qu'il est temps que cette affaire soit une fois pour toutes réglée.