Bien qu'au niveau de la wilaya de Bouira, le parc immobilier de type Location-vente, appartenant à l'AADL ne dépasse pas les 300 logements, les deux sites qui abritent ce programme achevé pour le premier en 2006 avec 132 logements, et en 2011 pour le deuxième des 168 logements, vivent déjà des problèmes énormes surtout en termes d'entretien des façades et de l'étanchéité. Au niveau du site des 132 logements, les propriétaires ne savent vraiment plus, sans jeu de mots, à quel saint se vouer, tellement aucun interlocuteur valable et fiable ne leur est apparu. La dégradation de ce site considéré dans un premier temps comme modèle en termes de propreté et d'entretien, est largement visible aujourd'hui puisque, depuis plus de 5 ans les propriétaires n'ont pas cessé de réclamer des réparations auprès des responsables de cet organisme mais, jusqu'à présent, tous se rejettent la responsabilité et renvoient les propriétaires vers la direction régionale située à Sétif. Le site accuse un problème très grave d'étanchéité surtout au niveau de certains blocs où les infiltrations ont atteint des degrés dangereux en touchant même les étages inférieurs, et parfois, les eaux s'infiltrant dans les murs extérieurs, endommagent des chambres situées dans les premiers étages. Pour les propriétaires des derniers étages comme celui du bloc I, c'est l'imbroglio total ; les deux propriétaires se retrouvent chaque été à refaire à leurs frais la peinture des plafonds et de certains murs endommagés par les eaux de pluie de l'hiver précédent, dans l'espoir que les responsables de l'AADL daignent enfin régler le problème d'étanchéité durant l'été d'après. «Aujourd'hui, nous sommes en septembre 2013 et cela fait plus de cinq ans, c'est-à-dire cinq étés, que je fais la même chose en gaspillant chaque fois de l'argent pour refaire les plafonds et certains murs. Et ça sera, puisque pour cette année, je crois que c'est trop tard, pour la cinquième fois que je refairai cette maudite peinture puisque l'AADL ne veut plus refaire l'étanchéité » dira Ahmed, habitant le dernier étage et qui a essayé à maintes reprises d'alerter les responsables de l'AADL mais ceux-ci lui rétorquent à chaque fois que les seuls responsables habilités à prendre la décision de ces travaux sont au niveau de la direction régionale. Rappelons ici que d'après les responsables locaux chargés de la gestion des parties communes, le problème se situe au niveau de la société des assurances qui a évalué les réparations à 100 000 dinars alors que la réalité est que les réparations dépasseraient les 2 millions de dinars. Ce qui est sûr dans cette histoire, c'est que les propriétaires de ces deux sites payent leurs mensualités rubis sur l'ongle, et dans ces mensualités, chaque propriétaire verse plus de 2000 dinars pour la gestion des parties communes notamment de l'ascenseur, de nettoyage des cages d'escaliers et d'entretien des lampes, du jardin, etc. Le hic, c'est qu'en face de ce site des 132 logements, il y a une cité appartenant à l'OPGI dont le DG avait déclaré lors d'une conférence de presse que les créances impayées qu'il détenait auprès de ses quelques 15 000 clients, s'élevaient à près de 40 milliards de centimes. Malgré toutes ces créances impayées, l'entretien des cités OPGI n'a jamais été pris en défaut. Actuellement justement, la cité qui fait face au site des 132 logements AADL, et qui appartient à l'OPGI, est en train d'être réhabilitée avec dans un premier temps, la réfection de l'étanchéité. C'est l'Algérie des paradoxes par excellence.Pour rappel, le parc immobilier de l'OPGI à Bouira est estimé actuellement à quelque 15 000 logements gérés toujours en système de location, alors que près de 20 000 logements ont été cédés à leurs propriétaires après le lancement de l'opération de cessions des biens de l'OPGI. Enfin, pour les perspectives, le DG de l'OPGI déclare que son organisme a bénéficié dans le cadre du plan quinquennal 2010- 2014, d'un lot de 10 000 logements de type public locatif, a déjà lancé 3500 logements qui sont en cours de réalisation, 1 800 logements seront lancés avant la fin du mois en cours, puisque leurs dossiers sont en phase du choix des entreprises de réalisatìon, 2 570 sont au niveau des soumissions et seront lancés avant la fin de l'année et le reste, soit quelque 2 000 logements, qui sont au stade des études, seront lancés durant le premier trimestre 2014. En tout cas, le DG de l'OPGI s'est voulu optimiste et a promis de réceptionner 1300 logements locatifs avant la fin de l'année et ceux-ci rentrent dans le cadre des programmes antérieurs ; en 2013, il y aura réception de 3 000 logements ; en 2014, près de 5 000 logements et le reste, soit moins de 2 000 logements du programme quinquennal, le sera début 2015. Rappelons que lors de cette journée, le directeur de l'OPGI a présenté les projets inscrits à son niveau pour la réalisation de 19 325 logements sociaux inscrits au titre du quinquennat 2010- 2014 et dont plus de 14 491 sont en cours de réalisation alors que 4 834 ne sont pas encore lancés.