Les habitants des cit�s Million, Bousba� et d'autres quartiers de l'est du centre-ville de Bordj M�naiel, ont adress� une p�tition sign�e par des centaines de citoyens pour d�noncer la fermeture arbitraire et autoritaire d'une fontaine publique par le P/APC �lu sur la liste du FLN. Le motif invoqu� pour cet arr�t, selon le P-V d'injonction �tabli par les policiers de la ville et qui fait r�f�rence � l'arr�t� num�ro 3358 de l'APC, est la pr�sence du chlore n�gative. Pour rappel, ni l'APC ni les policiers n'ont remis ce fameux arr�t�. Les p�titionnaires pointent leur doigt accusateur vers le premier magistrat de la localit� r�put�e selon eux, pour ses actions intempestives et son caract�re ombrageux � l'endroit de ses administr�s. Ils �crivent en substance. "Nous consid�rons que le maintien du statu quo qui pr�vaut actuellement serait de nature � sanctionner injustement une partie de la population de Bordj M�naiel en les condamnant � consommer, contre leur gr�, l'eau du robinet". A noter justement que l'eau desservie par r�seau public de la ville est de qualit� inf�rieure. Elle avait fait l'objet de plusieurs r�clamations des citoyens de la ville. Les p�titionnaires demandent, par cons�quent, au wali de Boumerd�s de lever cette interdiction qui est, selon eux, injustifi�e. Pour argument, ils joignent � leur lettre les r�sultats des analyses effectu�es par les laboratoires de l'Agence nationale des ressources hydrauliques, l'Agence de Tizi-Ouzou, de l'ADE et celui de l'h�pital de Bordj-M�naiel. Respectivement, ils donnent ces r�sultats: eau de bonne qualit� min�rale, eau dure, duret� sup�rieure � la valeur limit�e, la pr�sence de chlore r�siduel � 0,3 mg/l a engendr� une eau de bonne qualit� bact�riologique enfin, test au chlore r�siduel sup. � 0,8 mg/l. Eau de bonne qualit� bact�riologique. Nous nous sommes d�plac�s sur les lieux pour voir l'�tat de ce puits proscrit. Il est situ� dans le jardin de la propri�t� de M. Benahmed Bela�d, qui exploite une boulangerie. Une porte s�curise, ce puits contre toute intrusion et aucune pr�sence de d�tritus n'a �t� remarqu�e aux alentours. De plus, le propri�taire a install� une conduite qui aboutit vers la rue o� une fontaine publique a �t� construite malheureusement ass�ch�e, depuis des mois sur d�cision du P/APC. Billal, un jeune du quartier ne comprend pas pourquoi cette source qui d�panne les familles des quartiers p�riph�riques a �t� ferm�e, parfois nous restons plus de 10 jours sans eau et nous la puisons de cette fontaine. Le chauffeur d'un tracteur venait d'arriver pour remplir une citerne. Questionn� sur le prix pay� pour ce remplissage, il nous assure que c'est gracieux, ce pr�l�vement direct du puits permet la r�g�n�ration de l'eau. Quant au fils du propri�taire, il interpelle les autorit�s en ces termes : "notre pain pr�par� avec cette eau serait-il impropre � la consommation?" A noter qu'un autre puits appartenant � l'APC et qui alimente entre autres l'h�pital de Bordj M�naiel est situ� � une centaine de m�tres. De ce constat, un hydraulicien dira, sans aucun doute, que les deux sources sont situ�es sur la m�me nappe phr�atique. La premi�re tentative, par t�l�phone, de joindre l'auteur de cet arr�t� d'interdiction, en l'occurrence, M. Amara (le P/APC), a �t� infructueuse. Le S/G de l'APC a refus� de s'exprimer. Le m�me mutisme a �t� observ� en d�pit l'insistance, du m�decin, responsable du bureau d'hygi�ne communal. Seul un m�decin de l'h�pital a consenti � nous donner quelques informations. Pour ce dernier, "la raison invoqu�e sur la pr�sence du chlore dans cette eau n'est pas plausible, s'il y avait danger sur la population, nous serions les premiers � intervenir". De caract�re r�calcitrant et connu pour son franc-parler, M. Benahmed, le propri�taire de la source, fustige le premier magistrat de la ville qui a pris cette d�cision, laquelle sanctionne des dizaines de familles. Selon lui, le wali n'est pas �tranger � cette d�cision, nous avions un diff�rend qui s'est sold� par l'�change de vifs propos au sujet d'un projet d'investissement. Je suis s�r que les d�boires ont commenc� de l�, nous a-t-il dit.