La baisse du taux de pluviométrie n'a visiblement pas eu d'impact négatif sur la situation des barrages. Le ministre des Ressources en eau a indiqué que les barrages sont remplis à plus de 67% à l'échelle nationale. L'année dernière à la même période, les 65 barrages en exploitation étaient remplis à plus de 80%. En décembre dernier, l'Algérie a cumulé 66,93% du taux de remplissage sur les 72 barrages en exploitation, soit un volume de stockage de 4,7 milliards de m3. Que les Algériens se rassurent. Même si les principaux barrages n'ont pas bénéficié d'une répartition équilibrée des précipitations, le cumul est quant à lui rassurant. L'approvisionnement en eau potable «est garanti d'une manière équitable et régulière à la population sur l'ensemble du territoire national», les assurances viennent du premier responsable du secteur, Abdelouahab Nouri, qui affirmait jeudi lors d'une visite d'inspection dans la capitale que le taux de remplissage des barrages en exploitation dépasse les 67% à l'échelle nationale. Un «léger déficit» a été enregistré au niveau du barrage de Bouroumi (dans la wilaya de Aïn Defla), qui approvisionne la wilaya d'Alger en eau potable. Mais le manque a été comblé, assure le ministre, et les habitants de la capitale ont été approvisionnés en eau potable, à travers l'exploitation du barrage de Koudiet Asserdoun, dans la wilaya de Bouira, l'un des plus grands barrages d'Algérie. D'ailleurs, Nouri a indiqué qu'il sera procédé à la réalisation de plus de 10 forages en eaux souterraines dans cette wilaya pour améliorer les services assurés au citoyen et garantir son approvisionnement en eau potable. La tendance est cependant beaucoup mieux sur le reste des régions du pays. Ainsi, le ministre des Ressources en eau dit qu'il n'y a pas d'inquiétude pour les régions ouest et est du pays où les barrages sont pleins. Selon lui, l'Algérie produit actuellement 1 100 000 m3 d'eau potable dont 800 000 m3 sont réservés à la consommation quotidienne et 57 communes sont approvisionnées en eau potable H24. Ainsi, compare-t-il, la part du citoyen algérien en eau potable qui équivaut à 180 litres/jour, alors que cette quantité ne dépasse pas les 120 litres/jour par habitant dans plusieurs pays développés. Abdelouahab Nouri, qui a visité le réaménagement de oued El-Harrach et oued Ouchayah, a indiqué que l'objectif principal de ces projets est de préserver la capitale contre un éventuel risque d'inondations comme celles enregistrées en 2001 à Bab El-Oued. Lors de sa visite aux travaux d'extension du centre d'enfouissement technique (CET) des déchets ménagers dans la région de Hamici à Mahelma, dans la commune de Zéralda, le ministre a rappelé que le CET de Hamici est un grand centre au niveau duquel sont traités tous les déchets ménagers provenant de la wilaya d'Alger. Les travaux d'extension, a-t-il souligné, permettront l'augmentation des capacités de ce centre à plus de 10 millions de mètres cubes. L'Algérie devrait compter 143 barrages d'ici 2030, avec une capacité de stockage de 12 milliards m3.