L'importance des pluies qui se sont abattues et maintenues le long de la première semaine du mois de février en cours, ont permis d'enregistrer un apport record en eau de 855 359 411 m3. Cette situation confortable permettra aisément de passer un été en toute sécurité en garantissant l'alimentation en eau potable des populations. Salah Benreguia –Alger (Le Soir) Cette situation hydrique a eu une conséquence favorable sur le taux de remplissage des barrages à l'échelle nationale qui a atteint un niveau jamais égalé depuis l'Indépendance. 18 barrages ont fait le plein alors que plus d'une trentaine affiche un taux de remplissage qui dépasse 95%, apprend-on au niveau du ministère des Ressources en eau. Notre source précise que le volume mobilisé dans les barrages a ainsi atteint 5 442,13 millions de m3, soit un taux de remplissage global de 78.38%. Par région, un taux de remplissage de 88,83% a été enregistré dans la région ouest du pays avec un «apport enregistré de 25 945 000 m3, pour un volume mobilisé de l'ordre de 899,14 millions de m3». Pour la région du Cheliff, les services concernés du département de Hocine Necib notent un «apport enregistré de 157 448 000 m3, pour un volume mobilisé de l'ordre de 1201,52 millions de m3 et un taux de remplissage de 70,33%. Même taux appréciable pour la région centre du pays. En effet, le ministère des Ressources en eau soutient que pour cette région, le taux de remplissage des barrages est de l'ordre de 71,77% alors que l'apport enregistré est de l'ordre de 284 862 411 m3, pour un volume mobilisé de l'ordre de 1 190,74 millions de m3. «Pour la région Est, l'apport enregistré est de l'ordre de 387 104 000 m3, pour un volume mobilisé de l'ordre de 2 150,73 millions m3 et un taux de remplissage de 83,82%», précise notre source. Et de conclure que «cette situation confortable permettra aisément de passer un été en toute sécurité en garantissant l'alimentation en eau potable des populations, à l'exception de Koudiat Medouar (Batna) qui malgré les 60 000 m3 qu'il reçoit quotidiennement grâce à la ligne d'urgence du transfert Béni Haroun, affiche un niveau en dessous des prévisions saisonnières». Toutefois, assure-t-elle, «ce barrage connaîtra, cependant, une nette amélioration avec la mise en service de la dernière tranche du transfert Béni Haroun programmée avant la fin de l'année en cours». Par ailleurs, indique le ministère des Ressources en eau, la période des crues n'est qu'à son début, la probabilité de recevoir de nouveaux apports est très forte. Il est ainsi attendu une amélioration quantitative de la réserve en eau dans les prochains mois. La fonte des neiges pourrait en constituer une source non négligeable. «Pendant la période de crues, en particulier pour les barrages pleins, il est procédé systématiquement à l'ouverture des vidanges de fond conformément aux consignes d'exploitation et ce, pour assurer l'entretien du barrage contre l'envasement et aussi pour évacuer l'eau excédentaire très chargée en sédiments. Cette pratique communément utilisée est une mesure de mise en sécurité des barrages qui, de par leur rôle d'excréteur, protègent contre les crues» explique enfin la même source.