Dans la matinée de jeudi dernier, le chef du Patronat algérien était à Aïn Defla où il a procédé à l'ouverture officielle du bureau du Forum des chefs d'entreprises et installé à sa tête M. Bouzekrini Mourad, un exploitant agricole qui est entré en partenariat avec une des deux fermes pilotes de Bir Ould Khelifa. Avant la cérémonie d'ouverture, accueilli avec les honneurs dignes d'un ministre, en compagnie du wali, Kamel Abbès, du P/AW, des élus des deux chambres, Ali Haddad a eu à visiter au niveau de la zone Industrielle plusieurs unités industrielles, produits d'investissements privés telles l'usine de fabrication de batteries, l'usine de fabrication de profilés d'aluminium et celle de production d'aliments du bétail, propriété de M. Benzeghaimi, en même temps le patron de la Société SIM. Après l'inauguration et l'ouverture du bureau du FCE, en plein centre-ville de Aïn Defla, Ali Haddad s'est rendu à la Maison de la culture où il a pris la parole devant une salle archicomble composée de cadres, d'investisseurs installés ou en voie de l'être, d'exploitants agricoles, de chefs d'entreprises publiques et privées, de chercheurs et d'étudiants de l'université Djilali-Bounaâma de Khemis Miliana et de son recteur, Benzina Mohammed. C'est le wali qui, le premier, a pris la parole pour mettre en exergue les riches potentialités agricoles de la wilaya de Aïn Defla et des opportunités qui sont offertes pour l'investissement, public et privé dans une grande diversité de créneaux, tout en rappelant «la conjoncture particulière que traverse notre pays tant sur le plan économique que social, que nous sommes interpellés et plus que jamais à surmonter et à relever les défis nécessaires à la naissance de notre économie». Ali Haddad, à son tour prenant la parole, verse dans le même sens que le wali pour dresser un tableau des potentialités économiques de la wilaya de Aïn Defla et des conditions propices à l'investissement dans divers domaines et créneaux porteurs, tels que le commerce et les services, créateurs de richesses, d'emplois et de développement durable. L'orateur note que la production agricole a atteint un niveau d'excellence tant dans les quantités que dans la qualité, et que de ce fait «Aïn Defla est appelé à devenir un important pôle d'investissements et à jouer un rôle important grâce à la maîtrise des techniques de production, ses terres fertiles, ses ressources hydriques, elle offre des opportunités considérables, non seulement dans le domaine de la production, mais aussi dans le stockage, la transformation et même dans l'exportation de ses produits de grande qualité qui seront à même de conduire à l'autosuffisance et à la sécurité alimentaires». Ali Haddad fait savoir que «le FCE a présenté au chef du gouvernement en juillet 2015 une vision d'ensemble, réaliste dans différents domaines économiques, à même de promouvoir le développement économique du pays et d'assurer la sécurité énergétique, la sécurité alimentaire et la sécurité numérique» et d'ajouter, le FCE a proposé la création de différents pôles économiques non pas indépendants les uns des autres mais complémentaires, dont la mission est de promouvoir les produits algériens pour qu'ils deviennent compétitifs sur le plan national et international». Par ailleurs, en marge de la conférence, le patron du FCE annonce la création de 49 zones industrielles à travers le pays et que le gouvernement a décidé le soutien à la production et à la productivité en plus de la levée des contraintes sur le foncier industriel. Evoquant la tenue de la prochaine tripartite prévue pour le 2 et 3 juin prochain, elle se penchera principalement sur la situation des retraités pour le maintien de leurs acquis sociaux. De plus, il évoque la mise en place de nouvelles stratégies pour faire face aux nouvelles données de la crise économique qui secoue le monde, notamment après la chute des prix du pétrole et affirme que «l'Algérie du pétrole est terminée». A propos des 37 milliards de dollars que détient le marché informel jusqu'à nos jours il dira : «Pour encourager le dépôt de cet argent dans les banques par ses détenteurs, une nouvelle stratégie qui consiste à les faire bénéficier d'une ristourne de 5% et pour s'acheminer vers leur autorisation à l'ouverture de comptes anonymes, et ce, après l'échec de la première démarche entreprise pour rassembler ces fonds considérables».