C'est la Russie qui est désignée pour être partenaire et accompagnatrice du développement de l'énergie nucléaire à usage civil en Algérie. Donnant suite à leur plan de coopération dans ce domaine, les deux pays veulent désormais concrétiser le projet. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Ainsi, selon l'agence Novesti, Alger a accentué le 2 mars passé, sous la direction de la commission de coordination algéro-russe, une première réunion rassemblant les deux parties. L'une représentée par le directeur international de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique (Alstom), Nicolay Drozedoff, et l'autre par le président du Comité national de l'énergie nucléaire (COMENA), Mohamed Derdour. Ceci afin de mettre en place les grandes lignes de la stratégie nucléaire algérienne à usage «strictement civil». Cette ébauche vient apporter une suite et un nouveau souffle à l'accord de coopération algéro-russe dans ce même domaine, ratifié en septembre 2014. Une convention gouvernementale fondée sur bon nombre de secteurs où il serait intéressant d'y incorporer l'énergie nucléaire à usage civil : l'agriculture, l'industrie, l'hydraulique, la biologie et la médecine. Il est également question de construction de centrales et réacteurs de recherche nucléaire pour la production d'énergie thermique et le dessalement de l'eau de mer, en plus de l'exploration géologique et de l'exploitation des gisements d'uranium, ainsi que le recyclage et la gestion du combustible nucléaire et des déchets radioactifs. En plus de sa coopération avec la Russie, le gouvernement algérien compte également sur l'appui de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui a confirmé son soutien pour le développement du secteur nucléaire en Algérie ; tant que cet exercice concerne exclusivement l'usage civil. Ceci, lors d'une rencontre entre le Premier ministre, A. Sellal, et le DG de l'AIEA, Y. Amano, le 2 mars dernier. Par ailleurs, cette activité peut vraisemblament être avantageuse pour l'économie algérienne et pallier à la crise pétrolière. Toutefois, cela demeure conditionné par la mise en place d'une véritable vision et d'une réglementation rigoureuse pour ce secteur sensible, de façon à éviter les dérives.