L'Ecole des douanes de H'djar-Eddis (Annaba) a accueilli, hier lundi, une conférence régionale sur la sensibilisation à la sécurité nucléaire et le contrôle de la radioactivité aux frontières. Regroupant quatre directions régionales et 14 directions de wilayas des douanes de l'Est du pays, la conférence a permis aux présents de suivre trois intéressantes conférences suivies d'un débat. Ainsi, il a été question dans une première intervention faite par le directeur général du centre de formation et d'appui à la securité nucléaire, de «la sécurité nucléaire aux frontières: fondements, détection, contrôle et formation». Pour sa part, le chef du département réglementation nucléaire a abordé «l'infrastructure réglementaire régissant la gestion des ressources et matières radioactives». La troisième et dernière conférence, dont l'auteur est le sous-directeur de la Sûreté nucléaire, a porté sur «la Sûreté radiologique dans les activités douanières». On aura, durant ces trois interventions d'abord mentionné la synergie entre sécurité et sûreté avant d'évoquer les missions du comité scientifique et pédagogique de la DG qui se charge de la collecte des données. Il est aussi fait part des différentes formations pour la sensibilisation et la gestion des contrôleurs aux frontières. Des formations dont la durée va de 5 à 30 jours. D'abord pour une autoprotection contre les produits radioactifs et ensuite le contrôle proprement dit de ces produits, étant donné que le douanier est le premier garant des produits qui pénètrent à l'intérieur du pays, fait-on remarquer. Pour cela, il doit être imprégné de la réglementation des activités nucléaires en conformité avec les instruments internationaux dont l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). A ce sujet, on évoquera l'existence de deux instruments juridiques. Les uns sont contraignants et les autres non. Pour les premiers, en relation avec l'AIEA, ils concernent les conventions, accords et traités, alors que les seconds, ce sont des codes, des guides passés avec l'ONU mais aussi avec l'AIEA. certains accords signés par l'Algérie dont les conventions sur la protection physique des matières nucléaires, sur l'assistance en cas d'accidents nucléaires, et celle relative à la notification rapide d'accidents nucléaires sont cités par les conférenciers. On fera ressortir le rôle primordial du commissariat à l'énergie atomique (Comena) créée au mois d'avril 1996, qui est l'autorité compétente en matière de protection contre les rayonnements ionisants, dont l'utilisation est multiple. Il y a également le centre de recherche nucléaire d'Alger (CRNA) qui est un support technique de la radioprotection et le centre de formation et d'appui à la sécurité nucléaire (CSN). Comme il a été souligné que l'importation et l'exportation des sources et matières radioactives sont soumises au visa préalable des services du commissariat à l'énergie nucléaire. On apprendra également qu'une convention de collaboration existe entre le Comena et la direction générale des douanes depuis le mois d'avril 2010. Au terme des trois communications, un riche débat s'est instauré au cours duquel des interrogations ont notamment été posées concernant des précisions sur la définition du rôle du douanier vérificateur au plan de la réglementation.