C'est le 2 mars passé qu'a eu lieu la première session du Comité conjoint algéro-russe de coordination et coopération sur les utilisations pacifiques de l'énergie atomique. Un projet qui prévoit, entre autres, l'installation d'une première centrale nucléaire d'ici dix ans. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Co-présidé par Mohamed Derdour du Commissariat de l'énergie atomique algérien (Comena) et le directeur du département des affaires internationales de Rosatom (l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique), Nikolay Drozdov, cette première session a consacré la mise en place de la stratégie algérienne dans le domaine du nucléaire civil. Il s'agit, selon Rosatom, d'un «nouveau niveau de coopération» plus concret puisqu'il concerne l'élaboration d'un «plan d'action». Ceci en donnant suite à l'accord de septembre 2014 qu'ont cosigné l'Algérie et la Russie sur une collaboration en matière d'utilisations pacifiques de l'énergie atomique en Algérie. Un projet qui comprend, notamment, l'installation et le développement de centrales nucléaires. Selon les déclarations de M. Kirienko, DG de Rosatom, en octobre dernier, l'Algérie envisage de mettre en service sa première centrale en 2026. Précisant qu'un tel investissement prendra «un temps conséquent» pour la sélection d'un projet spécifique. De son côté, le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, avait annoncé dans le même intervalle, que la première centrale nucléaire algérienne «pourrait être construite au cours des 12 prochaines années». Par ailleurs, avant la mise en place de celle-ci, c'est un environnement propice au développement du nucléaire civil qu'il faudrait commencer à construire dès aujourd'hui. Formation, un réseau de sous-traitance et une réglementation rigoureuse de ce secteur sensible, sont les éléments à investir afin de donner à cette industrie «naissante» toutes les chances d'être bénéfique à l'économie algérienne.