C'est Ahmed Ouyahia qui l'a r�v�l� samedi dernier en marge du congr�s de l'Organisation arabe du travail : "L'alliance pr�sidentielle" tripartite se r�unira ce mercredi 16 f�vrier � Alger. Un conclave qui se veut d'abord "festif". Il s'agit de comm�morer le premier anniversaire de la naissance de ce regroupement politique. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - C'est en effet le 16 f�vrier 2004 que le pouvoir a r�organis� l'ex-coalition gouvernementale, compos�e du Rassemblement national d�mocratique (RND), du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP) et du "mouvement dit de redressement du FLN" en une "alliance" autour du candidat Abdelaziz Bouteflika. D'ailleurs, en dehors du fait d'accompager cette candidature et de continuer � si�ger ensemble au gouvernement, ces trois entit�s politiques n'ont, depuis, que subi les �v�nements. Avec, �pisodiquement, des "prises de bec" publiques et, quasi constamment, des divergences de fond — m�me si elles ne sont exprim�es que timidement — sur pratiquement…tout ! L'�pisode du projet de loi portant r�vision du code de la famille reste � ce titre tr�s symptomatique : adopt� en Conseil de gouvernement en ao�t 2004, ce "sacril�ge" a valu au chef du gouvernement et patron du RND une v�ritable campagne au vitriol de la part de l'�tat-major de "l'alli�" islamiste, le MSP, et m�me de la part du courant islamo- baathiste du FLN qu'incarne Abdelaziz Belkhadem. Le rendez-vous de ce mercredi, qui intervient, apprenons-nous de sources partisanes, � l'initiative de Ouyahia, n'a pas d'ordre du jour bien pr�cis. Selon le porte-parole du MSP, Abdelmadjid Menasra, "il s'agira de faire le bilan et de d�gager des perspectives pour l'alliance, une ann�e apr�s sa naissance". L'ex-ministre de l'Industrie tente de justifier la paralysie de l'"alliance". "C'est le retard pris par le FLN pour organiser son congr�s qui a bloqu� l'alliance. Maintenant que le FLN a des instances l�gitimes, l'alliance peut r�activer ses m�canismes." Pr�cisons ici que le sommet de mercredi qui regroupera Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem et Aboudjerra Soltani sera �largi aux directions respectives du RND, du FLN et du MSP. Le FLN, d�sormais pr�sid� par le pr�sident de la R�publique, ne constitue-t-il pas un autre facteur de blocage en ce sens qu'il sera appel�, naturellement, � exercer une h�g�monie de fait sur ses partenaires ? Menasra use d'une formule diplomatique pour �luder la question : Le fait que le pr�sident de la R�publique soit pr�sident du FLN va au contraire influer positivement sur l'alliance en ce sens que cela va la relancer." Ce, tandis qu'un membre de l'Ex�cutif du RND, qui a requis l'anonymat, se refuse de commenter la question. Il nous apprend tout de m�me que ce "sommet de mercredi a fait l'objet d'une r�union du bureau national du parti, pr�sid�e jeudi dernier par Ouyahia". En prenant donc l'initiative de convoquer ce sommet, Ouyahia a-t-il voulu anticiper les �v�nements pour ne pas laisser une trop grosse marge de manœuvre � son coll�gue du FLN ?