Cette rencontre revêt un caractère purement “technique” et vise à affiner la structuration organique des trois partis qui la forment. L'alliance présidentielle devra se réunir demain au siège national du Front de libération nationale (FLN) à Hydra. Cette rencontre, dont la date a été arrêtée dans la soirée de mercredi dernier, d'un commun accord entre les trois chefs de partis composant l'alliance (Ahmed Ouyahia du RND, Abdelaziz Belkhadem du FLN et Boudjerra Soltani du MSP), portera sur des questions purement organiques. C'est du moins ce que révèle une source proche de ce conglomérat de formations politiques composant cette coalition présidentielle. “Il s'agira de continuer les discussions entamées lors de la dernière rencontre autour de la structuration organique de l'alliance et des mécanismes de coordination entre ses actions, que ce soit au niveau des assemblées locales élues (APC et APW) ou au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN)”, indiquera notre source à ce propos. Les questions d'ordre politique, quant à elles, ne figurent pas dans l'ordre du jour des discussions des animateurs de cette entité politique. “Ni l'amnistie générale ni les autres sujets politiques ne seront abordés lors de cette rencontre”, précisera encore notre source. En évitant de débattre les questions politiques et en ne se contentant que d'un ordre du jour purement “technique”, il est légitime de s'interroger sur les raisons d'une telle attitude. D'autant que ce n'est d'ailleurs pas la première fois que l'alliance évite d'aborder les sujets qui fâchent. Depuis son installation, en effet le 16 février 2004 autour de la candidature de Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle d'avril dernier, les questions politiques ont de tout temps été éludées par les animateurs de ces trois formations politiques. Jamais, en effet, en dehors de leur soutien affiché au chef de l'Etat, les leaders du Front de libération nationale (FLN), du Rassemblement national démocratique (RND) et du Mouvement de la société pour la paix (MSP) n'ont exprimé, dans le cadre de l'alliance, des positions communes sur des questions d'importance à l'image des privatisations, de l'amnistie générale ou encore du code de la famille. Mais individuellement exprimées, les positions des responsables politiques de la coalition présidentielle tendent beaucoup plus à diverger qu'à s'accorder. Surtout au sujet de dossiers chauds, à l'image du code de la famille. L'acceptation, en outre, du chef de l'Etat au poste de président à titre honorifique du FLN a, quant à elle, semé la panique et le désarroi dans les rangs du MSP et du RND. Aussi le recul du président Bouteflika sur les amendements du code de la famille pourtant approuvés en Conseil de gouvernement d'août dernier, considérés comme une concession aux islamistes du MSP au détriment du RND, est-il également une décision de nature à approfondir les divergences entre les animateurs de cette entité politique. L'alliance survivra-t-elle à ces divergences ? N. M.