Le Rassemblement national d�mocratique (RND) tiendra son troisi�me congr�s les 25, 26 et 27 juin prochain � l�h�tel El-Aurassi � Alger. Y prendront part 1 300 congressistes dont 20% de femmes. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Ce sont l� les d�cisions ent�rin�es par �la commission nationale charg�e de la pr�paration du 3e congr�s� du RND qui a tenu sa deuxi�me r�union jeudi et vendredi derniers � la Mutualit� des travailleurs des mat�riaux de construction � Z�ralda. La commission que pr�side le patron du RND, Ahmed Ouyahia, est compos�e, pour rappel, de 150 membres. Le conclave de ce week-end a �galement fix� les rendez-vous interm�diaires au congr�s, � savoir une derni�re r�union de la commission de pr�paration les 22 et 23 mai prochains, puis avant le 15 juin, les 4 ou 5 pr�-congr�s r�gionaux (est, centre, ouest, sud-est, sud-ouest ou alors un seul pour toute la r�gion sud). Ceci pour le volet �technique � du congr�s. Politiquement, ce troisi�me congr�s du deuxi�me parti d�Alg�rie, membre de l�alliance pr�sidentielle intervient dans un contexte pour le moins in�dit. A moins d�une ann�e de la prochaine �lection pr�sidentielle et les grandes �inconnues� qui l�entourent, c�est quasiment une �vidence que d�affirmer que l�issue m�me du congr�s d�pendra de ce que �l�on voudra� en avril 2009. Certes, Ahmed Ouyahia s�est d�j� prononc� en faveur de la r�vision de la Constitution et d�un troisi�me mandat pour Bouteflika�, lui qui avait tout fait pour retarder cette �ch�ance. Mais les pressions de l�homme fort au RND, un certain Abdelkader Bensalah, pr�sident du S�nat et tr�s proche de Bouteflika, en ont d�cid� autrement. Bensalah, qui reste le chef de file et du clan de l�ouest et du courant pr�sidentiel au sein du RND, d�tient pour ainsi dire les cl�s du prochain congr�s. Connaissant la m�fiance et l�hostilit� de Bouteflika � l��gard d�Ouyahia, Bensalah serat- il charg� de �redresser� le RND ? �Toutes les hypoth�ses restent ouvertes�, estime un membre influent au parti. Ceci m�me si l�ambiance g�n�rale au parti ne plaide pas encore pour cette hypoth�se. Se sachant particuli�rement dans la collimateur, Ouyahia maintient, quant � lui, sa posture de prudence. S�il lance des piques en direction de Belkhadem, l�ex-chef du gouvernement prend le plus grand soin d��pargner Bouteflika. Et de le faire comprendre. Parlant de la situation g�n�rale du pays, dans son allocution d�ouverture des travaux de la commission, Ouyahia dira en effet qu��il y a une am�lioration sur tous les plans gr�ce au programme quinquennal�. Il cite des exemples �du logement, la nouvelle grille salariale, la strat�gie de l�emploi, la formation des �lus, l�effacement des dettes des APC, l�investissement local, l�application de la loi sur la pratique des religions hors Islam qui est conforme � la constitution et � la convention des droits civiques de l�ONU�. Il insiste sur ce point : �L�Alg�rie n�a pas besoin de le�on sur cette question. Cette pol�mique (autour de l��vang�lisation, ndlr) profite seulement � certains milieux qui veulent remettre en cause l�hospitalit� ancestrale des Alg�riens.� En parfaite connaissance de cause, l�ancien chef du gouvernement aborde la question des syndicats autonomes : �Quels que puissent �tre les motifs, nul n�a le droit de prendre le peuple en otage. Encore moins lorsqu�il s�agit d��l�ves ou de malades.� Ceci avant de passer � son terrain favori depuis sa sortie du gouvernement en mai 2006 : la critique de la politique men�e par Abdelaziz Belkhadem : �Les Alg�riens vivent dans des conditions tr�s difficiles avec notamment la d�gradation du pouvoir d�achat.� Ouyahia propose pour rem�dier �une th�rapie de choc en faveur des ch�meurs et des non-salari�s car cela se r�percutera directement sur le front social�, qui ne cesse de gronder, juge-t-il. Cela �en raison de l�insuffisance des d�cisions prises jusque-l� �. Il continue ses tirs : �La stabilit� sociale impose plus de prudence.� Une phrase assassine qui se passe de tout commentaire.