II semblerait qu'un autre phénomène de drogue prenne de l'ampleur dans nos établissements scolaires (collèges et lycées). Ce sont, en fait, les pharmaciens qui viennent de tirer la sonnette d'alarme sur la consommation «exagérée» de deux sortes de comprimés Xamadol 50 mg et Tramadol 37,5 mg qui sont très demandés par certains élèves auprès des officines pharmaceutiques. Renseignement pris, il s'avère que prendre ce produit analgésique à base de Tramadol peut provoquer une dépendance de drogue chez le sujet. Le médicament en question est réduit en poudre et fumé abusivement en cigarette, tel un «joint de kif», et conduit, en effet, son consommateur aux effets indésirables non souhaités et gênants qui peuvent être observés dès son utilisation ; d'ailleurs c'est ce qui pousse les élèves à sa consommation et principalement son prix qui varie entre 150 et 350 DA selon la contenance d'une boîte en comprimés. Comme tout produit, ce médicament peut provoquer des réactions fréquentes, des nausées, sensation de vertige, somnolence, confusion, trouble du sommeil, modification de l'humeur, maux de tête, contractions musculaires, dépression, nervosité, euphorie etc. II ne doit en aucun cas être administré plus longtemps. Le Tramadol est un analgésique opioïde synthétique utilisé pour prévenir ou traiter la douleur modérée à sévère. II est classé dans la catégorie des antalgiques de niveau 2, comme la codéine et le dextropropoxyphène. En égypte, le gouvernement a élevé le Tramadol au rang de drogue, alors qu'en France, il n'est délivré que sur ordonnance et depuis le 31 janvier 2011, il fait partie de la liste des médicaments à surveiller par l'ANMS, car il agit sur le même type de récepteur que la morphine. C'est dire qu'il n'est pas recommandé de prendre ce médicament chez nous sans ordonnance ou même d'une ordonnance d'un généraliste, mais il doit être délivré avec prescriptions d'une ordonnance délivrée par un spécialiste en la matière. C'est le souhait logique des pharmaciens qui espèrent du premier responsable du secteur, en l'occurrence le ministère de la Santé, d'élever ce médicament au rang de drogue, et sa délivrance par ordonnance de spécialistes en la matière, et ce, afin d'épargner surtout les élèves des collèges et des lycées de s'approvisionner facilement de ces produits médicamentaux et éviter une circulation rapide de ces produits dans les milieux scolaires, car la menace est là, dans la cour des écoles et dans les cours en classe. Après, donc, le Marlboro chez les filles dans les écoles, la drogue dans toutes ses dimensions dans les écoles, le retour des poux dans les écoles, voilà un autre phénomène «fumer la poudre des comprimés» dans les écoles. Où vont alors nos élèves ? Les parents d'élèves, les services de sécurité, les services de l'éducation, les éducateurs et les associations doivent en effet agir en menant des campagnes extrêmes tous azimuts contre ces jeunes qui s'adonnent dès leur jeune âge à la consommation de la drogue.