Les Ethiopiens se sont réveillés samedi avec la gueule de bois, sonnés, et sous le choc suite à la lourde défaite concédée vendredi soir face à l'Algérie (7-1). Jamais de mémoire d'un Ethiopien, la sélection n'a été aussi «ridicule» au point de se faire humilier de la sorte, estiment les habitants d'Addis-Abeba, rencontrés sur place par l'APS. L'impact de la lourde défaite a été perceptible chez la majorité des Ethiopiens, qui ne pensaient pas que les «Walyas» allaient chuter lourdement. «Franchement, je suis choqué par cette lourde défaite. On s'attendait certes à ce que la mission de l'équipe allait être difficile face à une excellente équipe algérienne, mais de là, s'incliner lourdement est une honte», a estimé Bouny, un chauffeur de taxi. Chez les plus chauvins, on a appelé carrément à la démission du sélectionneur Yohannes Sahle, qui «a une grande responsabilité dans ce résultat catastrophique», estime de son côté Soulimane, un agent de sécurité. La sortie ratée des coéquipiers de Getaneh Kebede (Université Pretoria/Afrique du Sud) a provoqué une véritable cassure entre la sélection et les supporters qui ne croient plus en leur équipe. A trois jours de la seconde manche, prévue mardi au Ydnekachew-Tessema stadium (17h00 locales, 15h00 algériennes), comptant pour la 4e journée des qualifications, la démobilisation est visible chez les fans, dont l'engouement pour cette rencontre a soudainement disparu pour laisser place au désarroi. «En dépit de cette débâcle, je vous promets que le stade fera le plein pour assister à cette rencontre et encourager notre équipe», a relativisé Daniel, vendeur de fruits et légumes, vêtu du maillot national d'Ethiopie. Cette défaite face à l'Algérie est la deuxième plus large de l'histoire de l'équipe éthiopienne, après celle concédée face à l'Irak (13-0) lors d'un tournoi amical disputé en 1992 en Jordanie.