La Salle de cinéma Djamel a connu une grande affluence pour venir saluer le co-fondateur du quotidien Le soir d'Algérie, directeur des mensuels M & M magazine ainsi que TV Sat Maghreb. Il est très connu surtout pour ses billets tonitruants qui connaissent un grand succès. Journaliste de talent comme tous le anciens de l'école El Moudjahid, il lance le journal Horizons. Il a aussi signé quelques romans comme Express de nuit, Les sirènes de Cap Rosa, Le rêve sarde, Soleil d'hiver, entre autres. Après quelques notes de musique andalouse exécutées au ud par le mélomane Hrach Baghdadi, le modérateur Bouabdellah Saâdoune dévoile le programme qui commence par un bouquet de poésie en arabe classique et populaire (Ham Rabéa, Ham Halima, Bemahmed Djamila, Hamiche Saliha, Mansour Mokhtari, Allali miloud, Gazali Hadj), M. Boudia Mohamed, président du café littéraire, va prendre la parole pour remercier le conférencier d'avoir répondu à l'invitation malgré le long parcours effectué, et c'est un grand honneur pour la ville que de recevoir un aussi grand homme de la presse. Maâmar Farah va entamer sa communication par des mots très chaleureux : «Je profite encore une fois de cette occasion qui m'est offerte pour remercier les présents, ces visages connus ou inconnus qui expriment tant de nobles sentiments et qui disent la soif de culture et d'animation dans nos villes devenues de simples souks. J'ai suivi le combat des inamovibles militants de la culture dans votre ville et je me dois, ici, de remercier les autorités locales d'avoir compris le rôle important de la culture, sans laquelle notre vie n'aurait aucun sens car elle ressemblerait à celle des animaux. En offrant au café littéraire cet espace convivial et, de loin, meilleur à tous points de vue que les endroits où il activait jusque-là, ces autorités montrent leur attachement à la chose culturelle. Je ne peux oublier, ici, le rôle des différentes associations et de la radio locale dont le travail de proximité est apprécié par tous.» Le thème de la conférence n'est pas habituel. Il a trait à la science et la technologie, mais il se justifie par son lien direct avec la réalité de notre pays. Le satellite évoque pour tout un chacun la réception des programmes télévisuels. D'autres domaines profitent de cette technologie comme les prévisions météo et leurs cartes détaillées résultant des observations faites par satellite. Il en est de même pour les relations téléphoniques. Joindre un ami dans la même ville ou à l'autre bout du globe relève d'un procédé unique. De la même manière, on étudie les sols, on trace les autoroutes, on planifie l'extension des villes, on lutte contre les incendies grâce au satellite qui sert aussi à espionner. Nous apprenons, à la faveur de cette conférence, que la base de lancement Hammaguir, près de Béchar, a été le théâtre du lancement du premier satellite français. Dans les années 70, les régions éloignées du Sahara ont ainsi pu réceptionner les programmes télé. Côté encadrement, M. Farah nous indique que l'USTO d'Oran possède un centre spécialisé qui forme dans les filières spatiales et vient d'adjoindre un centre de fabrication de satellites qui vient d'achever le premier entièrement produit en Algérie et qui sera incessamment envoyé dans l'espace depuis une base indienne. Ce sera le 3e, les deux premiers ayant été réalisés à l'étranger avec l'active participation d'ingénieurs et d'experts algériens. Ce 3e satellite, toujours dédié à l'aménagement du territoire et à la prévision des catastrophes naturelles, sera plus précis que les deux précédents car sa résolution permettra de voir avec une grande précision des espaces de quelques mètres. La 2e partie de la conférence sera réservée à l'aspect technique des satellites. Dans ce chapitre, nous trouvons des satellites météorologiques, de géodésie pour la prévision des tremblements de terre, la détection des ressources en eau, des nappes pétrolières et des minerais. On trouve aussi des satellites d'observation astronomiques, de surveillance des forêts, des rivières et la prévention des incendies et inondations, d'aide à la navigation et pour la téléphonie mobile. Contrairement aux satellites à défilement, gravitant à 800 m d'altitude, les satellites géostationnaires sont positionnés le long d'un grand cercle qui fait le tour de la Terre et situé à 36 000 km, constituant la ceinture de Clarck. Pour terminer, M. Farah va nous entretenir des différents constituants des satellites : le lanceur va porter le satellite et le module qui permet au satellite de se placer sur orbite.