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LES CHOSES DE LA VIE
Là où des hommes défendent des parcelles de dignité
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 03 - 2016


Par Maâmar Farah
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Au moment où l'armée syrienne (la seule qui agit au nom de l'Etat souverain et reconnue par l'ONU) reconquiert Palmyre et avance pour chasser les envoyés très spéciaux des Etats-Unis, Israël, Turquie et Arabie Saoudite, et me trouvant dans l'impossibilité de rédiger et d'envoyer une nouvelle chronique pour ce jeudi, je me permets de vous soumettre cet écrit de juillet 2007 qui annonce les plans machiavéliques qui ont préparé la déstabilisation de toutes les Républiques arabes. Tout était clair mais beaucoup ne voulaient pas voir la réalité en face.
Les ultras de Washington ne connaissent aucune limite quand il s'agit de «travailler » pour Israël. Et puis, cette fois-ci, il s'agit de s'acquitter d'une dette toute récente. La dernière guerre contre le Liban n'a-t-elle pas été sous-traitée par l'armée israélienne, pour le compte des Etats-Unis ? En fait, la nouvelle stratégie de Bush, même dans sa partie non dite, est une vieille recette. Dès le départ de l'agression contre l'Irak, en 2003, tout le monde savait que les troupes US ne s'arrêteraient pas aux frontières de ce pays. L'Iran et la Syrie étaient, déjà, dans le collimateur des néoconservateurs. En 2006, réalisant l'enlisement irakien, les stratèges de la Maison Blanche s'aperçoivent qu'il faut agir autrement pour faire avancer leur projet du «Nouveau-Moyen-Orient». Ils décident de lancer une guerre contre le Liban, mais en la confiant à l'armée israélienne. Ils pensent que cette «balade de santé» allait régler pas mal de problèmes : éliminer l'opposition patriotique libanaise qui demeure un frein à l'irakisation du Liban, menacer la Syrie, étouffer la cause palestinienne et donner une bonne leçon à l'Iran, en matant ses fidèles dans la région (Hezbollah). Mais, contre toute attente, la puissante armée israélienne, soutenue par les satellites américains, aidée, dans sa sordide mission, par l'envoi des fameuses bombes à laser, bute, pour la première fois dans l'histoire des guerres locales, sur une résistance héroïque qui contient les troupes d'agression, avant de les obliger à battre en retraite.
C'est la guerre de trop pour ces généraux sionistes aux poitrines bardées de médailles gagnées dans les fameuses guerres éclair. Remake du David et Goliath, mais le David s'appelle, cette fois-ci, Mohammed ! Toute la barbarie et la rage de destruction des va-t-en-guerre américains et israéliens n'ont pas réussi à mettre à genoux des guérilleros qui reprenaient à leur compte les grandes leçons des maquis vietnamien et algérien ! Bush battra en retraite. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, l'année 2006 se termine par une défaite cuisante au Congrès et la perte du Sénat. L'opinion publique est désappointée : elle se retourne contre celui qui l'a menée en bateau pendant trois longues années. Tout va mal. Alors, pour calmer la tempête, le locataire de la Maison Blanche va jouer le type qui reconnaît ses erreurs et qui attend d'être aidé pour «s'en sortir». Il liquide quelques néoconservateurs et charge des sages de l'establishment de lui proposer un plan de rechange. Il dit qu'il veut la collaboration de tous pour une nouvelle politique. Mais, très vite, il revient à son dada : l'arrogance et l'entêtement. Il refuse le plan Baker et annonce une nouvelle stratégie. Les premières fuites font état de la poursuite de l'aventure militariste, mais l'opinion veut y croire et attend le changement promis. Nous sommes en plein cauchemar vietnamien. Et il n'y a pas que cela qui rappelle l'enlisement des années soixante et début soixante-dix. Bush cherche à culpabiliser les pays voisins, à rejeter son échec cuisant sur les autres. Et c'est là que va se dévoiler la véritable dimension de sa nouvelle stratégie. On enclenche une autre étape du plan initial : frapper l'Iran, devenu la nouvelle bête noire après l'éviction de Saddam. Comme pour ce dernier, les motifs ne sont pas difficiles à trouver.
Alors que l'on cherche toujours les fameuses armes de destruction massive qui ont justifié la guerre d'Irak, Bush nous dit cette fois-ci qu'il faut protéger le monde démocratique – et celui non démocratique des pétromonarchies – contre la bombe atomique iranienne. Les nigauds étant plus nombreux que nous ne le pensions, ça marche ! Entre-temps, les actions psychologiques n'ont pas manqué : la pendaison de Saddam dans les conditions que l'on sait a poussé les sunnites d'Irak et d'ailleurs à jurer vengeance contre les chiites dont l'Iran est le porte-parole et le guide idéologique. Ces clivages confessionnels préfabriqués sont utilisés pour diviser, éparpiller les énergies et les volontés, empêcher les peuples de se concentrer sur les vrais enjeux qui sont ceux du développement national, de la justice et du progrès, de la vraie démocratie, de la citoyenneté, de l'honneur et de la dignité. L'objectif est clair : nous faire revenir en arrière, aux guerres de religion, pour saccager davantage nos pays (ils l'ont déjà fait en Algérie, en y envoyant leurs «Afghans» formés et armés par la CIA, financés par l'Arabie Saoudite), faire reculer nos sociétés, les plonger dans le moyen-âge, nous éloigner des réalisations de cet Irak qui était, avant sa destruction par les nouveaux Mongols, un centre de rayonnement scientifique et un pays où les progrès de la technologie avaient fait des pas de géant, cet Irak que l'on veut noircir à travers les images d'un tyran «assoiffé de sang», mais qui était aussi celui de la renaissance scientifique arabe. Aujourd'hui que le pays du Tigre et de l'Euphrate agonise et que la solution de la coexistence de plusieurs Etats ethniques et confessionnels pointe à l'horizon, on veut nous mobiliser contre l'Iran, pays qui n'est pas plus dictatorial qu'un autre dans notre région, mais qui a la malchance d'avoir les moyens et la stratégie pour passer au statut de puissance régionale, un territoire ambitionnant d'échapper à l'hégémonie de l'empire.
Dans notre confort intellectuel, nous sommes une proie facile pour la manipulation et, au lieu de voir les choses avec un œil objectif, nous sommes, à chaque fois, victimes des influences machiavéliques : pour une fois, certains démocrates et le gros des islamistes algériens sont sur la même longueur d'onde : haro sur l'Iran ! Les premiers, n'arrivant pas à oublier le rôle néfaste de l'ambassade iranienne de Birkhadem dans la montée de l'intégrisme, gobent avec une facilité déconcertante la blague du danger nucléaire made in mollahs ! Chavez, Castro et tous les altermondialistes qui prennent du recul par rapport aux thèses américaines, pour ne pas dire qu'ils soutiennent directement l'Iran contre les menaces impérialistes, n'auront rien compris à l'Histoire ! D'un autre côté, nos islamistes, d'obédience salafiste, sont également au cœur d'une bataille qui oppose wahhabites et khomeynistes, c'est-à-dire les islamistes réactionnaires aux islamistes révolutionnaires, sur fond d'opposition larvée entre sunnites et chiites du monde musulman ! Nous ne voudrions pas être les défenseurs du diable, car de diable, on n'en voit malheureusement qu'un dans cette affaire : c'est celui qui risque d'être agressé, pas l'agresseur !
Au-delà de nos certitudes, ouvrons les yeux sur les réalités d'un monde en pleine mutation. Là où des hommes défendent des parcelles de dignité, ne nous attardons pas sur la manière de vivre et de penser de ces hommes ; ne nous posons pas la question de savoir s'ils doivent ou non changer leur idéologie, n'utilisons pas les concepts éculés pour les juger : essayons de comprendre le sens de leur combat. Ne luttent-ils pas pour que l'empire ne change pas le monde en une même et unique terre de désespoir et de mort, ne s'opposent-ils pas au projet de domination qui veut transformer nos peuples en esclaves et nos dirigeants en hommes de paille, à l'instar de Nouri El Maliki ? A défaut de changer le cours des événements, essayons de les comprendre. Saisissons leur message lointain : des hommes, auxquels on peut certainement reprocher beaucoup de choses, défient l'empire. Ils sont courageux ! Et c'est déjà pas mal en ces temps d'indignité générale.


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