L'armée syrienne s'est emparée hier de la ville d'Al-Qaryatayn, l'un des derniers fiefs du groupe terroriste Etat islamique (Daesh) dans le centre du pays, rapporte la télévision d'Etat. De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG pro-opposition basée à Londres a indiqué que les forces régulières syriennes avaient pris le contrôle de «plus de la moitié de la ville» mais que «de violents combats se poursuivaient contre Daesh dans l'est et le sud-est» d'Al-Qaryatayn. Selon la télévision syrienne, «l'armée, en coopération avec les forces supplétives, rétablit la sécurité dans la totalité de la ville d'Al-Qaryatayn après y avoir écrasé les derniers rassemblements des terroristes de Daech». Il y a près d'un mois, les troupes régulières avaient lancé une offensive pour reprendre Palmyre et Al-Qaryatayn, toutes deux situées dans la province centrale de Homs. La cité antique a été reprise le 27 mars. «Il ne restera à Daesh dans la province de Homs que le fief de Sokhné, à 70 km au nord-est de Palmyre», explique Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. La prise d'Al-Qaryatayn, située à 120 km au sud-ouest de Palmyre, permettrait de sécuriser la cité antique et empêcher un retour des terroristes qui y avaient détruit des trésors archéologiques et exécuté des centaines de personnes en 10 mois de présence. «La reprise d'Al-Qaryatayn permettrait également à l'armée de reprendre la totalité de la badiya (désert syrien)» qui mène jusqu'à la frontière irakienne, -contrôlée en majorité par Daesh, selon M. Abdel Rahmane. Une trêve entre gouvernement et rebelles globalement respectée depuis le 27 -février a permis à l'armée syrienne, appuyée par l'aviation russe, de se concentrer sur -le groupe ultraradical, visé également par des frappes, beaucoup moins importantes, de la coalition dirigée par les Etats-Unis.