Les contestataires du patron intérimaire du RND sortent de l'ombre pour agir à visage découvert et exiger tout simplement le report du prochain congrès extraordinaire devant à coup sûr, s'il est tenu dans les conditions actuelles de préparation, consacrer le retour d'Ahmed Ouyahia à son poste de secrétaire général à part entière. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ils viennent de rendre publique une déclaration sanctionnant une réunion qu'ils ont tenue, lundi dernier à Alger. Un conclave qui a vu la participation de membres du conseil national à l'image de Smati Zoghbi, Amara Hita, Mustapha Yahi, Smaïl Kerroucha, Mérouane Boumezouiad, Nouria Hafsi, d'anciens parlementaires comme Tounsi Boussahia, Azzedine Sahi, Ali Sahel, Kacem Kebir, Tayeb Zitouni, membre du secrétariat national et Mokhtar Boudina. Du beau monde qui réclame tout simplement le report du congrès extraordinaire prévu au tout début du mois de mai prochain avec un appel à la base militante à appuyer cette option. Et comme argumentaire à leur plaidoyer, ces cadres du RND mettent en avant les «irrégularités et les entraves ayant entaché l'opération de préparation de ce congrès extraordinaire du parti, mettant le doigt sur l'absence de sérieux dans les débats autour des projets de résolutions politique économique et culturelle» devant être soumis au prochain congrès, «l'exclusion et l'isolement de la base militante, le non-respect des règles démocratiques dans l'opération d'élection des congressistes qui a manqué de transparence jusqu'à prendre la forme de désignation». Mais pas que cet aspect puisqu'ils relèvent également des «irrégularités» dans la composante de la commission nationale de préparation de ce congrès. Des «ingrédients» qui ont engendré des réclamations et des protestations à la base avec, dans certaines wilayas, la fermeture des bureaux du parti, «entachant, ainsi, estiment-ils, «l'image du parti et rajoutant davantage de perturbations dans la société alors que la conjoncture dicte le renforcement du front interne au vu des conditions économiques et sécuritaires exceptionnelles que vit le pays», et qui, de ce fait, «ne peuvent permettre la réussite du prochain congrès extraordinaire du parti» qui, concluent-ils, doit être reporté pour apporter des correctifs et mettre fin aux irrégularités qui ont émaillé le processus de préparation de ce congrès. Car, estiment Zitouni et compagnie, il y va de la «sauvegarde, de la cohésion et de l'unité du parti».