Plusieurs dizaines de citoyens venus des villages de Maâdhi et Tala Boughlal, situés au pied de la montagne du Djurdjura, au nord de la commune de Taghzout, à 10 kilomètres au nord-est de Bouira, ont procédé hier à la fermeture du siège de l'APC pour protester contre les conditions de vie et le manque flagrant d'un plan de développement pour leurs communes. Selon certains villageois qui nous ont joints par téléphone, ceux qui ont déjà protesté contre les conditions de vie il y a de cela quatre ans, avaient remis à l'époque au chef de daïra et au P/APC une plateforme de revendications dans laquelle sont mentionnés tous les besoins de ces localités. Ainsi et selon ces villageois, depuis la remise de cette requête pour laquelle même le wali de l'époque avait promis la prise en charge, les choses sont restées en l'état et les villageois continuent de souffrir en attendant vainement la réfection des routes, la construction des murs de soutènement au niveau des routes très endommagées par les glissements de terrains, la rénovation du réseau d'AEP et son renforcement par des captages des eaux de source, la réalisation de l'assainissement , ainsi que le gaz naturel, etc., tant de commodités dont les autres villages de la commune ont bénéficié mais que ces deux villages attendent toujours. Hier, après la fermeture du siège de l'APC de Taghzout, le chef de daïra de Haizer s'est déplacé sur les lieux et en présence du P/APC, il a essayé d'expliquer aux protestataires les procédures à suivre par l'administration pour arracher le financement des projets avec l'inscription du projet, son étude puis son adoption , appelant les villageois à plus de patience. Cependant, les protestataires qui avaient déjà eu des promesses sans lendemain, n'étaient pas du tout convaincus par ces nouvelles promesses du chef de daïra et ont décidé d'aller voir le wali de Bouira pour lui expliquer cette injustice et cette marginalisation qui ne dit pas son nom.