Le FFS considère que la liberté de la presse fait partie de l'ensemble de la revendication démocratique. C'est ce qu'a déclaré, hier, le premier secrétaire national par intérim, lors de son intervention devant des participants à une rencontre à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la presse. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - «Au FFS, nous sommes pour une presse plurielle, libre et indépendante, une presse au service de la démocratie, une presse au service de l'Algérie et des Algériens et non pas le contraire. On ne peut pas parler de démocratie dans un pays où la presse est bâillonnée comme on ne peut pas prétendre avoir une presse libre et autonome dans un Etat autoritaire, plein de verrous», conclut M. Aouchiche. En effet, le FFS a saisi la date du 3 mai pour évoquer également la date du 1er mai, qui coïncide avec la Fête internationale du travail. C'est dans ce cadre qu'il fera savoir que «nous sommes réunis aujourd'hui pour célébrer deux dates, deux symboles majeurs et déterminants dans la lutte des peuples pour leur liberté et leur émancipation: la Fête internationale des travailleurs et la journée mondiale de la Liberté de la presse. Ces deux dimensions, en dehors du caractère folklorique qu'on leur colle souvent, sont synonymes de luttes pour la liberté, l'égalité, la solidarité et la justice sociale». Le premier responsable par intérim du FFS a rappelé en la circonstance «les positions et principes» qui fondent «la ligne directrice de notre parti». Il dira à ce propos «qu'au FFS, nous sommes pour l'Algérie du 1er Novembre 1954 et de la plateforme de la Soummam qui ont été l'œuvre de libération majeure réalisée par le peuple algérien, uni dans ses frontières et dans son projet émancipateur de réalisation d'un Etat démocratique et social souverain !» Et d‘ajouter : «Malheureusement, le pouvoir en place campe sur ses positions et continue de gérer d'une façon unilatérale et autoritaire les affaires du pays. L'absence d'une volonté nationale pour amorcer un véritable changement dans le pays ne fait que nous précipiter vers l'inconnu. La crise multidimensionnelle qui frappe notre pays s'accentue de plus en plus». Evoquant la liberté de la presse, M. Aouchiche dira également que «la liberté de la presse n'est pas une revendication isolée des autres revendications démocratiques». Selon lui, «la démocratie politique et l'Etat de droit sont les seuls garants d'un développement économique durable, d'un pluralisme syndical effectif, d'une presse plurielle, libre et indépendante. C'est pour ces raisons que nous tenons à le redire encore une fois, le combat en faveur des droits des travailleurs, des libertés syndicales, de la liberté d'expression est indissociable de la recherche d'une solution globale à la crise multidimensionnelle qui frappe notre pays et notre société. Et la solution ne peut venir que de la reconstruction d'un consensus national qui consacrera la démocratie et l'Etat de droit dans le pays». Il est à noter que lors de cette journée, plusieurs communications sont programmées et se rapportant notamment à la lutte syndicale, à la question économique et au monde de la presse.