La session criminelle de Bouira, ouverte depuis le 15 mai dernier, a eu à traiter mercredi dernier de l'affaire des 18 personnes arrêtées en 2014 à Zbarbar, dans la région de Lakhdaria, et accusées d'appartenance à un groupe terroriste et constitution d'un réseau de soutien au terrorisme. L'affaire remonte à l'année 2014, suite à des informations parvenues aux services de sécurité et faisant état de l'appartenance d'un certain S. K., alias «Salim», à un groupe terroriste activant dans la région. Le mis en cause, qui a été surveillé pendant plusieurs semaines, a fini par être arrêté à l'intérieur de son poulailler situé en rase campagne dans la commune de Zbarbar, alors qu'il était blessé à la jambe. Lors de la perquisition des lieux, les services de sécurité ont trouvé un pistolet mitrailleur de type kalachnikov et des munitions appartenant au mis en cause. Ce dernier a reconnu, lors de son interrogatoire, ses activités sous la houlette de la phalange Al Farouk qui active dans la région de Lakhdaria, et a même donné certains détails de ses activités comme la pose d'engins explosifs sur la route ayant causé la blessure à deux citoyens. En outre, le mis en cause a également donné le nom de ses principaux complices qui activent tous dans un réseau de soutien au terrorisme. Au total, 18 personnes ont été arrêtées et poursuivies pour des chefs d'inculpation d'appartenance à une organisation terroriste, homicide volontaire avec préméditation et pose d'engins explosifs dans le but d'instaurer un climat d'insécurité au sein de la population. Ce mercredi, lors du procès, les 18 personnes étaient toutes présentes au box des accusés, mais la majorité des présents a nié toute implication dans ce réseau de soutien au terrorisme. Lors de son réquisitoire, le procureur général se basant sur l'arrêt de renvoi dans lequel les mis en cause reconnaissent tous leur appartenance au réseau de soutien au terrorisme a requis des peines allant de la condamnation à mort pour le principal accusé, à la perpétuité pour deux de ses acolytes, les dénommés S. H. et A. D. O., et 5 à 18 mois pour les autres accusés. Après les plaidoiries des avocats et après délibérations, le principal accusé, le terroriste «Salim» a été condamné à la prison à perpétuité, ses deux principaux acolytes, S. H. et A. D. O. à 20 ans de réclusion criminelle, un quatrième accusé, le dénommé B. N., est condamné à 6 mois de prison ferme, alors que le reste du groupe a été acquitté.