La cour de Bouira, qui poursuit ses travaux dans le cadre de la session criminelle, a eu à juger mercredi 24 juin, en cassation, une affaire qui remonte à 2003. Il s'agit d'une attaque terroriste perpétrée sur la RN18 près de la commune d'Aïn Hdjar, à 12 kilomètres à l'ouest de Bouira. L'attaque a été menée par un groupe terroriste de trois éléments qui étaient à bord d'une camionnette de marque Mazda, armés de kalachnikovs et d'un fusil à canon scié, contre une patrouille de la gendarmerie. Lors de l'accrochage qui s'en était suivi, un terroriste répondant aux initiales de S. B. G. a été éliminé alors qu'un gendarme a été blessé. L'enquête menée plusieurs années durant par les éléments de la gendarmerie et les services de sécurité a permis de démanteler un réseau de soutien au terrorisme qui avait permis à ces trois terroristes de commettre leur attaque. Le réseau était composé de deux terroristes actifs mais non listés au sein des services de sécurité, ainsi que de quatre autres personnes dont un commerçant. Jugés en première instance à la cour de Bouira, les principaux inculpés avaient écopé d'une condamnation à perpétuité pour les deux principaux accusés qui avaient participé à l'attaque, à savoir O. O., âgé de 35 ans, et S. T., âgé de 36 ans, alors que le commerçant et les trois autres accusés ont été condamnés à 5 ans et 2 ans de prison ferme. Mercredi dernier, et après plaidoiries des avocats des accusés et le réquisitoire du procureur, le verdict rendu tard dans la soirée après délibérations du jury, a été un peu clément pour les concernés puisque les deux principaux accusés ont vu leur peine réduite à 20 ans de réclusion criminelle, alors que les quatre autres ont bénéficié d'un sursis, et d'amendes de 100 000 dinars pour le commerçant et 20 000 dinars pour les trois autres.