Les actions radicales de fermeture des sièges des APC se suivent et se ressemblent à travers la wilaya de Béjaïa, avec le même lot de revendications des citoyens qui se plaignent de la dégradation des conditions de vie dans leurs cités. Dans la journée d'hier, pas moins de deux sièges d'APC ont été cadenassés par des manifestants dans la wilaya de Béjaïa. Il s'agit des municipalités de Tazmalt et d'Akbou où les assemblées élues sont bloquées depuis plusieurs mois pour cause de divergences entre les élus de l'opposition et le maire. A Tazmalt, des citoyens en furie ont investi le siège de leur APC qu'ils ont fermé pour dénoncer la «mauvaise gestion du maire», a-t-on fait savoir. Les citoyens protestataires ont interpellé la première autorité de la wilaya pour mettre un terme à la situation de crise qui secoue l'APC depuis de très longs mois. La même protestation est observée à Akbou. Exacerbés par la crise ouverte qui perdure au sein de leur APC depuis plusieurs mois, compromettant ainsi toute perspective de développement dans leur cité, une foule importante de citoyens de la commune d'Akbou est revenue hier à la charge en procédant à la fermeture du siège de la municipalité pour exiger «le départ de l'exécutif et de l'ensemble des élus municipaux». Les différents services de la municipalité d'Akbou ont été bloqués par des citoyens protestataires qui réclament du wali de Béjaïa «la dissolution de l'APC et le départ des 23 élus» et la mise en place d'une commission d'enquête sur la gestion «douteuse» des affaires de la commune. Il convient de signaler que pour cause de blocage de l'APC, ce sont 644 projets qui attendent un début de réalisation ainsi que prés de 600 milliards de centimes qui sont gelés dans les caisses de cette deuxième importante commune de la wilaya aprés celle du chef-lieu de wilaya, la municipalité de Béjaïa. «La solution à cette crise passe par la dissolution de l'assemblée et le départ de l'ensemble des élus. Notre commune dispose de plus de 600 milliards de centimes sans que cela puisse profiter aux citoyens. Le marché, le foncier et même les routes ont été squattés. Plus de 600 projets accordés à la commune n'ont pas encore vu le jour. Aujourd'hui, on dit basta ! A quoi sert cette assemblée ?», s'indignent de nombreux citoyens protestataires. Il faut rappeler qu'une imposante marche populaire a été organisée la semaine écoulée à Akbou à l'appel d'un collectif de citoyens de la commune, avec les mêmes mots d'ordre exigeant «la dissolution de l'APC».