Depuis des jours, les habitants des communes comme Sidi Lakhdhar, Khemis-Miliana, Miliana... pour ne citer que ces lieux, sont confrontés à une rareté du sachet de lait au niveau des points de vente. Cependant, en plusieurs endroits, le lait est disponible chez les revendeurs du commerce illicite, à raison de 33 à 35 DA le sachet d'un litre, du lait qui, exposé au soleil, se révèle souvent caillé, à la grande déception des consommateurs. Selon les responsables du Complexe laitier de Arrib, la production de transformation est régulière, au maximum du quota de poudre que l'usine est tenue de respecter. Le Complexe, qui fonctionne en équipes doubles, produit quelque 300 000 litres/j en plus d'une gamme d'autres produits dérivés, ce niveau de production est en deçà des capacités de l'usine. «Nous pourrons atteindre même les 400 000 litres quotidiennement». Le complexe approvisionne par ses propres moyens certains points de vente, mais la grande partie de la distribution est assurée avec le concours de 90 distributeurs conventionnés. «Où va donc toute cette production ?» On invoque, en guise de réponse, une augmentation de la consommation des familles durant le mois du Ramadhan, une réponse tronquée, pas très convaincante, selon les dires des personnes qui font plusieurs points de vente pour rentrer les mains vides chez elles. «Oui, il est vrai que dans de pareilles conjonctures, la peur de ne pas trouver le produit recherché le lendemain ou les jours suivants, pousse les consommateurs à acheter plus que nécessaire et à le stocker, en un mot la sécurité dans l'approvisionnement», nous dit un chef de famille questionné à ce sujet. Pour expliquer la rareté du lait au niveau des points de vente, les responsables du Complexe questionnés à ce sujet nous diront «notre organisme injecte suffisamment de lait dans les circuits de distribution. Par le biais de la centaine de distributeurs agréés. Pour réguler le marché et assurer la disponibilité du produit au niveau des PV (points de vente) innombrables implantés dans les 5 wilayas à qui nous fournissons nos produits à savoir Aïn Defla, Chlef, Tipasa, Médéa et Blida, pour cela, d'autres organismes doivent intervenir dans le circuit complexe de la distribution pour prévenir et sévir contre la spéculation. Le Complexe assurant sa mission au mieux de ses capacités, qui est ou qui sont ces fabricants de pénurie ? les distributeurs, les propriétaires de points de ventes ? les revendeurs en troisième main qui s'installent dans les marchés informels ? Le consommateur lui-même qui se fait parfois le complice des spéculateurs ? Le lait étant un produit soutenu par l'Etat à l'instar d'autres produits, c'est donc aux différents organismes de faire respecter la réglementation. Il nous a été donné d'apprendre que certains éleveurs nourrissent leurs veaux avec du lait destiné à la consommation humaine. Selon ces dires, «on envoie la vache à l'abattoir et on nourrit le veau au lait de l'Orlac. A qui alors la priorité ? A l'homme ou à la bête ?