Plus de 557 000 candidats vont repasser les épreuves du bac à partir de demain. Le ministère de l'Education nationale a mis en place un nouveau plan de sécurisation pour assurer un risque zéro fuite. Tout a été bien ficelé pour éviter toute fuite, depuis l'acheminement à la distribution des sujets aux candidats, assure-t-on. Le département de l'éducation a mobilisé ses cadres, désignés comme des observateurs, et des syndicats proposent que l'impression des sujets se fasse dans les centres des examens le jour des épreuves. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Deuxième round des épreuves demain, pour les candidats au bac issus des filières touchées par la fuite des sujets. Au total 557 000 candidats sur 818 000 vont refaire cet examen. Cette deuxième session se déroulera-t-elle, sans incidents ? Le ministère de l'Education nationale assure avoir pris toutes les mesures nécessaires pour le bon déroulement de ces épreuves. Il n'y aura pas de seconde fuite, assure-t-on. Le département de Nouria Benghebrit dit avoir mis en place un nouveau plan de sécurisation «draconien» qui assurerait un risque zéro fuite. Le secrétaire général du ministère a même conseillé aux candidats de ne pas perdre du temps en allant chercher les sujets sur internet car ils ne trouveront pas. Le département de Benghebrit n'a pas divulgué les détails de son plan. Cependant, l'on sait que des cadres du ministère ont été mobilisés pour être des observateurs. Ces derniers ont été désignés pour accompagner les sujets jusqu'à leur distribution dans les centres d'examens. Les syndicaux autonomes du secteur vont aussi désigner des délégués dans les wilayas comme observateurs et des sujets de secours sont prévus. Le ministère de l'Education affirme que tout a été bien ficelé de l'acheminement jusqu'à la distribution des sujets dans les centres d'examens. Les syndicats ont proposé, de leur côté, que l'impression des sujets soient faite dans les centres des examens le jour des épreuves. Selon eux, les sujets peuvent être envoyés par internet et l'impression se fera en quelques minutes le jour de l'examen. On évitera ainsi les différentes étapes de l'acheminement des sujets et tout risque de fuite. Pour rappel, quatre mis en cause travaillant à l'Onec dont le directeur de cet office ont été arrêtés et présentés devant le tribunal qui a demandé l'ouverture d'une information judiciaire. Les candidats vont repasser leur examen dans les mêmes centres où ils étaient affectés la première fois. 2 067 centres sont mobilisés d'ailleurs pour cette session. Les candidats scientifiques sont les plus touchés par la fuite des sujets avec sept matières fuitées donc à recomposer. Les candidats des autres filières repasseront dans les quatre épreuves qu'ils ont en commun avec les scientifiques. Le ministère de l'Education reconduit aussi les mêmes mesures contre la fraude et interdit les téléphones portables dans les salles d'examens. Tout candidat muni de son téléphone portable est considéré comme une tentative de fraude. Le tricheur risque une exclusion allant jusqu'à 5 ans pour le candidat scolarisé et jusqu'à 10 ans pour le candidat libre.