Intervenant hier à la radio Alger, Chaîne 3, le directeur général de la marine marchande et des ports auprès du ministère des Transports, Mohamed Ibn Boushaki a affirmé que le décret concernant l'ouverture des activités maritimes de plaisance a été adopté mercredi au Conseil des ministres. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Ces activités désormais ouvertes aux entrepreneurs privés concernent le transport maritime urbain, les balades en mer, la création de bateaux-restaurants amarrés à quai ou itinérants, le ski nautique ainsi que l'encadrement de l'exploitation et de l'utilisation des jet-skis. Si l'adoption des textes de lois régissant ces activités s'est effectuée mercredi dernier, les délais que peut prendre son application est une autre paire de manche. Surtout que la période estivale a débuté officiellement hier. Pour l'intervenant, interrogé sur le retard qu'a enregistré ce secteur névralgique et le décret en question, les réponses sont aussi simplistes qu'évasives. «Il n'est jamais trop tard pour bien faire», a-t-il cité, rajoutant «qu'on peut encore se rattraper». Mais il n'empêche que c'est une saison de perdue pour les investisseurs potentiels et pour l'économie touristique. D'autant plus que les quelques rares infrastructures d'accueil existantes sont totalement négligées. La solution de rafistolage trouvée par le responsable est «de donner une double mission au port de pêche, pour l'instant, en attendant la création de ces structures spécialisées». Pour ce qui est des dispositions qu'implique le décret approuvé mercredi, M. Ibn Boushaki a évoqué des «textes opérationnels» et «le long travail qui a été réalisé pour aboutir à ce dispositif». Selon lui, pour les cahiers des charges «stricts» établis «on a mis l'accent sur la sécurité de navigation pour garantir le confort des voyageurs». Précisant que ces activités maritimes sont susceptibles d'être investies sur les lignes, et dans les deux sens, Alger à El Djamila, puis à Béjaïa, potentiellement reliée au port de Djendjen. Il y aura «prochainement» d'autres lignes reliant la capitale à Tipasa et Cherchell et le port d'Oran à Aïn El Turck. Concluant sur le transport maritime du fret, monopolisé par des pavillons étrangers, l'intervenant a annoncé la réception de 10 navires sur les 26 commandés par la Compagnie nationale de navigation (Cnan). Selon lui, cela permettra dans un premier temps de reconquérir 25% de parts de marché, un taux très optimiste.