A la rencontre qui s'est tenue ce dernier mercredi au siège de la Direction de la pêche et de l'aquaculture de Annaba, les représentants des différentes institutions appelées à intervenir dans tout ce qui a trait aux activités maritimes, travaux publics, environnement, commerce et tourisme ont eu à vivre durant quelques heures, les aubes d'espoir des armateurs, patrons de pêche, marins pêcheurs et autres agents d'entretien. A cette rencontre à laquelle ont également pris part les représentants des différents dispositifs d'aide à l'emploi des jeunes, l'on a également entendu des voix exprimant la détermination de participer au développement du secteur et d'autres dénonçant des situations. Celles-ci, ont précisé les intervenants, seraient à l'origine de sa stagnation et, si des mesures ne sont pas prises rapidement pour y mettre un terme, à la disparition de nombreuses espèces de poisson générée par le pillage de nos côtes, le non-respect de la période de régénération et en ce qui concerne le corail, la mise à sac systématique de tous les récifs coralliens du pays au moyen de la croix de Saint-André. «Pratiquement la totalité des embarcations immatriculées ou non s'adonnent au pillage du corail. Il serait utopique de croire qu'avec les mesures actuellement appliquées, et même celles annoncées, on va pouvoir mettre un terme à ce crime écologique et économique. Il est urgent de créer des zones à louer sous forme de concessions, avec, à l'appui, des textes stricts sur le respect de la période de régénérescence de cet animal marin», a lancé un patron de pêche. C'est pratiquement la même dénonciation d'une situation très alarmante qui a caractérisé les propos de ce marin pêcheur sardinier, qui précise que le poisson se fait de plus en plus rare sur nos côtes et que dorénavant il va falloir aller le chercher très loin. Ce cri d'alerte est repris par le représentant de la Chambre de pêche d'Annaba et vice-président de la Chambre nationale de la pêche. Intervenant au nom des 50 000 acteurs directs de la pêche, il a estimé : «Les gens de la mer vivent loin des leurs durant 15 à16 heures par jour pour participer au développement du secteur. Ils sont quotidiennement confrontés à des difficultés que rien ne justifie, telles que l'incapacité de s'approvisionner en carburant dans l'enceinte du port de pêche, l'impossibilité de disposer d'un ravitaillement à la mesure de leurs attentes et bien d'autres aspects qui, parfois, leur imposent de rester amarrés. L'enveloppe financière de 7 milliards de dinars dégagée par le ministère pour la réhabilitation des ports ne servira à rien si en amont, on n'intervient pas pour atténuer les problèmes auxquels font face les travailleurs de la mer». Son intervention a stimulé les autres participants à la rencontre. C'est une déferlante de problèmes qui s'en suivit. Ce rendez-vous local des gens de la mer de Annaba, tous statuts confondus, est vécu passionnément. Et pour cause, il prépare le rendez-vous régional appelé à être organisé courant octobre prochain à Annaba et celui national à Alger prévu le mois de novembre prochain. Ce dernier événement d'importance permettra d'assoir toutes les données devant servir comme base de travail du plan quinquennal 2015-2019. C'est donc dans ce cadre que s'inscrit l'intervention du directeur de la pêche de la wilaya de Annaba et celle de son proche collaborateur chargé de l'aquaculture. Elle va dans le sens du programme opérationnel de recherche et de développement technologique 2014-2020. Ce dernier est destiné à accompagner les professionnels et les investissements productifs dans le secteur élaboré par le ministère. Ce programme comporte un grand nombre de projets et d'actions telle la mise en œuvre de l'Accord d'association «P3A» portant «Renforcement des capacités du Centre national de recherche et développement de la Pêche et de l'aquaculture». Il a également abouti à l'élaboration de la stratégie et du programme opérationnel de recherche du secteur pour 2020. Parmi les principaux résultats de ce projet, on retiendra : la mise en place d'une stratégie de recherche aux standards internationaux, la mobilisation des capacités nationales en matière de recherche et d'expertise pour un développement et une exploitation durable des ressources biologiques marines, la contribution active des activités de recherche et de développement technologique au profit des professionnels de la pêche et de l'aquaculture. A ce rendez-vous de Annaba on a abordé la nouvelle feuille de route quinquennale 2015-2019. Celle-ci cernera divers aspects du programme tels que : la dynamique des écosystèmes exploités par la pêche, (pélagique, de mer salée), l'aquaculture marine et continentale, les ressources vivantes aquatiques et leur environnement, la dynamique des systèmes d'exploitation, le système de commercialisation et ses aspects socio-économiques, le repos biologique, les aires marines protégées...). Dans leurs interventions, les participants à la rencontre de Annaba de ce dernier mercredi ont lancé un véritable signal d'alarme en soulignant la gravité de la situation, tant en ce qui concerne le poisson et le corail que l'environnement maritime voué à toutes les pollutions. Ce qui n'a pas empêché les uns et les autres de parler de stratégie de développement local sectoriel avec l'augmentation de la production, la création d'emplois, le développement des zones défavorisées et équilibre régional, la préservation de la ressource biologique, la promotion des investissements, et l'encouragement des exportations. A. Bouacha À L'INITIATIVE DE L'ALGERIENNE DES EAUX Opération coup-de-poing à Skikda Une opération coup-de-poing a été lancée par l'unité Skikda de l'Algérienne des eaux, touchant 5 zones de la ville, à savoir Zeramna, Boulekroua, Bouabaz, 500 et 700 logements, les Frères Ayachi les Frères Saker, ainsi que la commune de Hamadi-Krouma qui subit, elle, des refoulements récurrents. L'opération a nécessité le renfort des unités de cinq wilayas, Relizane, Chlef, Blida, Sétif et Mila. C'est la dernière citée qui est venue la première, la semaine passée, rejointe depuis samedi par les quatre autres. L'objectif étant de réparer le plus grand nombre de fuites d'eau en un temps record, et ce, conformément aux directives du directeur général de l'ADE, Aït-Mansour Abdennour, venu en inspection à Skikda durant le Ramadhan. A ce jour, 55 fuites ont été colmatées. L'intervention se fait au fur et à mesure que l'apparition des fuites se fait signaler, et Dieu seul sait combien elles sont nombreuses ! L'engagement officiel a été pris par les services de l'ADE de diminuer du nombre de points qui contribuent à faire ressembler Skikda à Venise, les gondoliers en moins. Parmi les points qui seront également pris en charge par l'unité Skikda, figure la canalisation de Oued G'sob, alimentant la commune de Filfila. La longueur concernée par les travaux nécessitant la pelle sur chenille est estimée à 80 mètres linéaires. Il n'en demeure pas moins que l'opération coup-de-poing ne fait qu'atténuer l'ampleur du problème, car la vraie solution réside dans le projet de rénovation de l'AEP du groupement urbain de Skikda (Skikda, Filfila, Hamadi-Krouma, Hamrouche-Hamoudi et El Hadaiek). Le montant de l'investissement est de l'ordre de 9 milliards de dinars, supporté équitablement par la Direction des ressources en eau de la wilaya de Skikda et la Direction générale de l'ADE. Zaid Zoheir KHENCHELA Découverte d'un cadavre dans une cave Les habitants des bâtiments situés à proximité du siège de la wilaya et de la Banque nationale d'Algérie ont découvert, hier après-midi, le corps sans vie d'un jeune homme âgé de 25 ans dont l'identité n'a pas été divulguée et cela, au niveau de la cave d'un bâtiment et dans un état de décomposition avancée. Les habitants ont vite alerté la police. Ces derniers ont pris toutes les dispositions nécessaires pour se déplacer sur les lieux et transférer le cadavre vers l'hôpital et ouvrir une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire.