En marge d'un atelier national sur la refonte du baccalauréat, tenu jeudi par les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, le taux d'échec en première année dans certaines spécialités universitaires est tragique. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Les sciences technologiques sont les plus touchées par ce phénomène, a déclaré Seddiki Mohamed Salah Eddine, Secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur. En effet, le taux d'échec en première année universitaire dans certaines de ces branches varie entre 50% et 60%. Et ce, en raison «des mauvaises orientations», a-t-il avoué. Pour l'intervenant, l'examen du baccalauréat, dans sa configuration actuelle, «ne reflète pas le savoir acquis par l'élève durant son cursus scolaire», alors que la moyenne obtenue à cette épreuve doit correspondre à l'orientation de l'élève en comptabilisant les notes des matières essentielles qu'englobe la spécialité choisie, a-t-il proposé. Puisque l'orientation post-bac aujourd'hui prend en considération la moyenne générale du candidat principalement, une notation aussi globale que simpliste. Par ailleurs, la refonte de ce système a déjà commencé pour les nouveaux bacheliers de cette année qui ne sont plus contraints de mettre dix spécialités sur leur fiche de vœux. Celle-ci a été réduite au nombre de six. Au final, l'objectif du ministère de l'Enseignement supérieur, à long terme, est de «supprimer les différentes étapes précédant l'inscription définitive et permettre au nouveau bachelier de suivre la spécialité de son choix». Le ministre de tutelle, Tahar Hadjar, l'a déclaré en mars dernier : «Nous allons fixer bien à l'avance les moyennes qu'il faut avoir pour être habilité à suivre chacune des différentes filières universitaires. Ainsi l'étudiant saura, avant même d'intégrer le cycle secondaire, quelle moyenne il doit obtenir à l'examen du baccalauréat pour s'inscrire à la spécialité de son choix. Dès lors, élèves comme pouvoirs publics, pourront avoir une visibilité». En attendant, c'est ce type d'ateliers coordonnant les réformes des ministères de l'Education et de l'Enseignement supérieur qui a, à sa charge, l'étude de la refonte des deux systèmes pour «une approche participative et une vision globale basée sur les compétences des élèves et des étudiants», a déclaré le responsable. En rajoutant que la réforme du baccalauréat, en phase d'examen, ne doit pas être considérée «comme étant une fin en soi, mais plutôt comme un processus de développement visant à améliorer les compétences des bacheliers et renforcer leurs connaissances».