Le ministre de la Justice et Garde des sceaux invite au «respect de l'institution judiciaire conformément à ce que stipule la Constitution, à ne pas attenter à son indépendance et ne pas douter de son équité». M. Kebci-Alger (Le Soir) - C'est ce que Tayeb Louh a soutenu, hier dimanche, en marge d'une séance du Sénat consacrée à l'adoption des textes de lois relatifs à l'organisation de la profession de commissaire-priseur et aux statuts des officiers de réserve et des personnels militaires, de la loi sur le règlement budgétaire et de la loi sur l'investissement. Et d'estimer que «tout le monde doit respecter les principes constitutionnels et les lois y afférentes», ajoutant : «Je ne m'immisce pas dans le travail de la justice et je ne commente pas ses décisions. Laissez la justice faire son travail dans tous les secteurs, conformément aux lois en vigueur et de l'Etat de droit». Au sujet du dernier rapport du département d'Etat américain classant notre pays parmi ceux qui fournissent le moins d'efforts face au phénomène de la traite des êtres humains, le ministre de la Justice et Garde des sceaux a répliqué, affirmant que «l'Algérie n'a pas de phénomène de traite des humains et la justice n'a traité que une à deux affaires ayant quelque peu cet aspect». Ceci sans préciser que le pays présente à l'ONU annuellement des rapports. Pour sa part, le ministre de l'Industrie et des Mines a estimé, à la même occasion, que le projet d'installation d'une usine Peugeot en Algérie est en bonne voie. «Nous avons dépassé la phase la plus compliquée. Le plus dur est passé», a déclaré Abdeslam Bouchouareb pour qui son département n'a pas pour mission de donner le feu vert, ni le feu rouge», mais plutôt «pour rapprocher les trois parties concernées par ce projet», ceci avant de préciser que «les points de vue se rapprochent de plus en plus», sans donner pour autant un quelconque délai pour la concrétisation dudit projet. Pour revenir aux cinq projets de lois en question, ils ont été adoptés en un quart de tour puisque l'opération a été expédiée en à peine 90 minutes. Avec à deux reprises, seulement, deux abstentions enregistrées, dans deux projets différents, une fois celle d'un sénateur du FFS et une autre fois celle d'un sénateur du FLN. Pour rappel, les membres de la Chambre haute du Parlement devront, aujourd'hui lundi, débattre de deux autres projets de lois qui ont fait et continuent de faire des vagues parmi l'opposition : celui portant régime électoral et celui instituant une haute Instance indépendante de surveillance des élections. Deux projets de lois qui feront, demain mardi, l'objet d'une séance de vote au même titre que le projet de loi organique régissant l'organisation des deux Chambres du Parlement, ainsi que leurs relations avec le gouvernement.