Lors de sa sortie, hier, dans certaines sociétés relevant de son secteur dans la capitale, le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Talai, a insisté longuement sur la nécessité de mettre à niveau les ingénieurs, et ce, au fur et à mesure que les technologies avancent. Younès Djama - Alger (Le Soir) - «Nous avons des effectifs jeunes mais qui ont besoin d'une assistance technique à travers la formation par le biais des partenariats étrangers», a indiqué Talai à l'issue de sa visite des trois établissements publics, en l'occurrence le Laboratoire d'études maritimes (LEM), l'organisme national de Contrôle technique des travaux publics la Société algérienne d'études d'infrastructures (SAETI) et l'organisme de Contrôle technique des travaux publics (CTTP). «L'élément de la mise à niveau doit être au cœur des préoccupations, voire une obligation», a tenu à souligner le ministre à l'adresse de ses collaborateurs qu'il a exhortés à nouer des partenariats et à saisir les opportunités que leur offrent les invitations pour des formations qui leur parviennent des partenaires étrangers. «Pour être en mesure de contrôler efficacement, sachant que les méthodes changent, la mise à niveau doit être obligatoire», a encore ajouté le ministre des Travaux publics et des Transports, exhortant les dirigeants de ces organismes publics relevant de ses secteurs à «envoyer leurs ingénieurs en formation à l'étranger». Et le premier responsable du secteur des travaux publics et des transports de se féliciter que sur 1 500 employés des secteurs des travaux publics et des transports, la moitié soit 700 sont des ingénieurs qui ont une moyenne d'âge de 30 ans et une expérience professionnelle de 5 ans. D'où la nécessité, a poursuivi Boudjemâa Talai, de les faire bénéficier d'une mise à niveau technique. Selon lui, sans formation il n'est pas possible de maîtriser les technologies qui avancent à grande vitesse. Sur un autre plan, Boudjemaâ Talai a indiqué que le projet-phare du gouvernement, l'autoroute Est-Ouest, est quasiment achevé, ne subsistant que 84 kilomètres entre les régions de Drean et El Kala et quelques obstacles d'ordre technique qui ne manqueront pas d'être levés. S'agissant de la mise en place du système de péage, le ministre a exclu cette option dans l'immédiat, tout en relevant que le péage doit se faire en aval d'une meilleure prestation au profit des usagers. Il n'exclut toutefois pas le recours à ce moyen «à moyen terme», car, comme il le souligne, «il va bien falloir assurer les frais d'entretien et d'amortissement de ce projet, de même qu'il est grand temps que les Algériens se délestent de cette idée du tout gratuit».