Après le remaniement de samedi, Boudjemaâ Talai hérite de deux ministères, en plus des transports, il s'est vu confier le département des travaux publics. C'est que les deux sont complémentaires. Lui-même plaide pour cette complémentarité en soulignant la nécessité de raccorder les ports aux réseaux ferroviaire et aux autoroutes. Notamment le raccordement du nouveau port de Cherchell, le plus grand port de la Méditerranée, aux réseaux ferroviaire et routier. Younès Djama - Alger (Le Soir) - Boudjemaâ Talai peut compter sur son profil d'«ancien» du secteur des travaux publics —il a occupé le poste de P-dg de Batimetal, filiale de la SGP-Construmet—, pour mener à bien cette entreprise. Lui dont le secteur des transports ne lui est pas étranger. Il faut dire aussi que le rôle des ports dans l'exportation est au cœur des préoccupations de Boudjemaâ Talai, qui s'est fixé comme objectif d'augmenter les capacités de transport maritime pour atteindre 30% à l'horizon 2019. «Nous importons 42 millions de tonnes de marchandises à travers nos ports et nous exportons seulement 5 millions de tonnes par ces mêmes ports. Notre objectif pour les trois prochaines années est d'arriver, au moins, à équilibrer cette balance en matière de quantités à exporter», a indiqué Talai lors d'une réunion avec les directeurs des ports du pays. Le premier responsable du secteur a exhorté les directeurs des ports à faciliter la tâche aux exportateurs tout en leur suggérant de prendre des risques et de ne pas avoir peur des risques de l'acte de gestion. «Trompez-vous plus et de bonne foi, nous serons là pour vous aider. Prenez des risques, nous sommes là pour vous protéger», a affirmé Talai à l'adresse de ses directeurs. Aussi, doter les ports humides de ports secs est l'un des autres chantiers auxquels s'est investi Talai. «Aujourd'hui tous nos ports parmi la dizaine que nous avons sont surchargés», atteste le ministre des Transports pour qui l'objectif est de doter chaque port maritime d'un port sec afin d'assurer un acheminement rapide du port sec vers le port humide et inversement. A cet effet, il a appelé les entreprises portuaires, qui ne possèdent pas encore leurs propres ports secs à l'instar des ports d'Annaba, de Jijel, de Ténès et de Mostaganem, à entamer les procédures pour implanter ces plateformes logistiques.