Médaillé d'argent sur 800 m à Rio, Taoufik Makhloufi, champion olympique en titre sur 1 500 m, tentera cette nuit, à 1h du matin, d'arracher une seconde médaille olympique de l'épreuve à l'occasion de la finale du 1 500 m des Jeux olympiques de Rio de Janeiro. Makhloufi n'aura, toutefois, pas la tâche facile devant le Kényan Asbel Kiprop, triple champion du monde de la distance (2011, 2013 et 2015) et médaillé d'or aux JO de Pékin en 2008 de l'épreuve, ou encore le Marocain Abdalaati Iguider, médaillé de bronze aux JO de 2012 et du Championnat du monde en 2015. Makhloufi, qui a géré intelligemment sa demi-finale, devra puiser dans ses réserves pour défendre son titre olympique. «Je vais profiter des deux jours avant la finale pour récupérer le maximum. J'espère reprendre toute mon énergie et ma force pour aborder la finale dans de meilleures dispositions (...). La finale sera difficile, mais je suis serein. Je vais faire le maximum pour réaliser la meilleure performance possible», a déclaré Makhloufi qui précise toutefois «je ne suis pas une machine ou un robot, je suis un être humain, il m'arrive d'être fatigué». 7e meilleur performeur au niveau mondial de tous les temps avec un chrono de 3:28.75 loin du record mondial détenu par le Marocain Hicham El Guerrouj (3:26.00) réalisé le 14 juillet 1998, Makhloufi espère être le second athlète à remporter une médaille d'or sur 1 500 m aux Jeux olympiques à deux reprises consécutives après le Britannique Sebastian Coe en 1980 et 1984. Ah. A. Les quarts, la hantise de la boxe algérienne La boxe algérienne est sortie bredouille de sa participation aux Jeux olympiques 2016 de Rio de Janeiro alors qu'elle ambitionnait de retrouver le podium après près de deux décennies de disette confirmant ainsi le malaise du noble art algérien. La boxe algérienne qui nourrissait beaucoup d'espoirs de réussir des jeux à la hauteur de l'événement n'a pas été au rendez-vous et a déçu plus d'un avec un bilan mitigé et des résultats en dents de scie. Partie avec huit boxeurs au Brésil dont deux qui participaient pour la troisième fois de rang aux Olympiades — Abdelhafid Benchebla et Abdelkader Chadi —, la boxe algérienne n'a pas atteint son objectif fixé avant le départ pour Rio de Janeiro. Beaucoup de déceptions, Benbaziz seul satisfaction Parmi les huit boxeurs ayant pris part au tournoi, seul le jeune Réda Benbaziz a laissé une bonne impression. Pour sa première sortie olympique, le natif d'Akbou a réalisé un parcours plus qu'honorable avec un quart de finale mérité. Avec un peu plus d'expérience, il aurait pu facilement aller chercher la médaille. En revanche, les sept autres pugilistes ont brillé par leur absence à commencer par Chouaib Bouloudinat qui a été sorti dès le premier tour, lui qui disputait ses deuxièmes Jeux olympiques. Abdelhafid Benchebla, dont ce sera peut-être les derniers jeux de sa carrière, a confirmé la règle du jamais deux sans trois, en se cassant les dents une nouvelle fois en quart de finale comme lors des deux éditions précédentes. Même Mohamed Flissi, l'un des grands espoirs de médaille à Rio a été l'ombre de lui-même en tombant comme un novice en quart de finale face à un jeune Vénézuélien de 19 ans. Au total, sur les huit pugilistes engagés, trois ont atteint les quarts de finale et un les huitièmes de finale, tandis que les quatre autres ont été éliminés dès leurs premières sorties.
Décathlon Record d'Afrique et 5e place pour Bourrada L'athlète algérien Larbi Bourrada a pris la cinquième place au classement final du décathlon des Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016 avec à la clé un nouveau record d'Afrique, à l'issue de la seconde journée des épreuves disputées jeudi au stade Olympique Joao Havelange. Le champion d'Afrique en titre qui avait terminé à la sixième place lors de la première journée avec 4 378 points, a amélioré son classement d'une place mais il aurait pu prétendre à une place sur le podium n'était certains résultats moyens enregistrés lors de la seconde journée notamment à la perche où il avait l'habitude de franchir la barre à cinq mètres. Bourrada a totalisé 8.521 points à Rio améliorant ainsi son propre record d'Afrique qui était de 8.461 depuis le 29 août 2015, aux Mondiaux de Pékin où il avait également terminé à la cinquième place au classement général. L'athlète algérien qui participait pour la première fois de sa carrière aux Jeux olympiques, n'a pas caché sa frustration estimant qu'il pouvait briguer une place sur le podium. «La compétition était très difficile. Lors de la première journée, nous avons souffert de la chaleur, ce qui explique mon résultat moyen sur le 400 m. Je n'ai pas battu mon record personnel sur cette distance pour la simple raison qu'il n y avait pas de concurrents forts dans ma série, j'ai couru presque seul. Il faut aussi savoir que c'est mon premier décathlon cette saison, j'ai payé cash mon manque de compétition », a déclaré Bourrada. Lors de la seconde journée des épreuves, Bourrada a également raté son concours à la perche en se contentant d'une barre à 4.60m alors qu'il à l'habitude de faire largement mieux. «Je ne sais pas ce qui s'est passé lors de ce concours, je me suis contenté d'une barre à 4 .60m alors que d'habitude, je tourne autour de 4.90 et 5 mètres. J'ai perdu 80 points, c'est beaucoup dans le décathlon», a-t-il expliqué. Avec cette cinquième place, Bourrada confirme son statut de grand champion du décathlon et avec un peu plus de moyens et une meilleure prise en charge, il a largement les qualités pour monter sur le podium olympique ou mondial. La médaille d'or du décathlon des JO 2016 est revenue à l'Américain Ashton Eaton, recordman du monde (8 893 pts), devant le Français Meyer Kevin (8 834 pts) et le Canadien Werner Damian (8 666 pts). «Mieux qu'à Londres» Pour le Directeur technique national (DTN) de la boxe Mourad Meziane, le bilan de la participation algérienne n'est pas si mauvais que ça par rapport aux résultats obtenus à Londres en 2012. «Je suis déçu par les résultats parce que nos boxeurs ont la capacité de faire largement mieux, mais sur le plan du rendement, je suis très satisfait. Si on fait une comparaison avec les jeux de Londres, on a amélioré nos résultats avec trois quarts-de-finaliste contre deux à Londres. Il y a une amélioration mais nous, on cherchait le podium», a tenté de positiver Meziane devant l'APS. Pour Rabah Hamadache, l'un des membres du staff technique national, il y a un véritable blocage pour les boxeurs algériens en quarts de finale, une situation qui a trop duré et qu'il faut bien étudier. «Nos boxeurs n'arrivent pas à passer le cap des quarts de finale aux Jeux olympiques, ce n'est pas normal. L'athlète a fait globalement ce qu'il fallait faire mais d'autres paramètres entrent en jeu, entre autres l'arbitrage», a estimé Hamadache. Mais les erreurs d'arbitrage n'expliquent pas à elles seules le parcours peu reluisant des boxeurs algériens à Rio de Janeiro d'autant plus qu'ils ont bénéficié de tous les moyens de préparation. Le DTN a admis que tous les moyens de préparation ont été mis à la disposition des pugilistes mais des problèmes socioprofessionnels de certains boxeurs ont influé négativement sur leur rendement. «La préparation s'est déroulée dans de bonnes conditions, mais il n'y a pas que ça, quand un boxeur vient la veille d'une compétition pour soulever ses problèmes socioprofessionnels, ce n'est pas normal», s'est-il plaint. Le retrait de l'Algérie des compétitions de la WSB (semi-professionnelle) en 2015 à la veille des championnats du monde de Doha n'a pas été une bonne chose pour les boxeurs algériens lesquels n'ont plus la possibilité de se mesurer aux meilleurs de leur catégorie. «Un stage ne remplace jamais la compétition. La décision de se retirer de la WSB à la veille du mondial 2015 a été une erreur. Cette compétition aurait permis à nos boxeurs de se mesurer aux meilleurs pugilistes et surtout d'avoir beaucoup de combats», a-t-il estimé. La responsabilité du staff technique dirigé par Marchoud Bahous dans cette débâcle est également engagée même si le directeur technique national estime que les entraîneurs ont fait de leur mieux pour réaliser le meilleur résultat possible. «Ils ont fait de leur mieux, mais la chance n'a pas été de notre côté. La performance, c'est le travail et un pourcentage de chances. Il y a des calculs qu'on ne maîtrise pas», a-t-il dit. Ce qui est certain, c'est que les choses ne tournent pas rond au niveau de la boxe algérienne qui n'en finit pas de manger son pain noir quand il s'agit des Jeux olympiques. Eliminé des quarts de finale Flissi : «j'ai subi une grande pression» Le boxeur algérien Mohamed Flissi a estimé que la pression était trop forte sur lui avant son quart de finale des Jeux olympiques 2016, perdu contre le Vénézuélien Finol Yoel Segundo (52 kg) mercredi à l'Arena de Rio Centro. «La pression était énorme avant mon combat contre le boxeur vénézuélien Finol, car j'étais le seul rescapé de la troupe après l'élimination de mes équipiers. J'étais la seule chance de médaille. La pression était incroyable avant le début du combat et lors du premier round», a confié Flissi, très déçu après son élimination en quarts, ratant une belle occasion de monter sur le podium olympique pour la première fois après l'échec de Londres. Le médaillé de bronze lors des mondiaux de Doha 2015 n'a donc pas confirmé son statut international en s'inclinant face à un jeune adversaire de 19 ans qui participait pour la première fois aux Jeux olympiques. «C'est une grande désillusion pour moi, je suis venu au Brésil pour remporter une médaille olympique, j'ai tout donné mais j'ai échoué dans ma tentative. Je vais continuer à travailler, car le monde ne s'arrête pas aujourd'hui. Il y a des échéances prochaines qu'il faut préparer», a expliqué Flissi. Pour le natif de Boumerdès, auteur d'un raté inattendu, la boxe algérienne fait face à un sérieux problème qui dure depuis près de deux décennies. «C'est sûr, il y a un problème dans la boxe algérienne mais je ne sais pas où il se situe. ça fait presque deux décennies qu'elle n'arrive pas à s'imposer aux Jeux olympiques. Le blocage des boxeurs algériens en quarts de finale est incompréhensible d'autant plus qu'aux Championnats du monde, j'ai décroché deux médailles, une en argent et l'autre en bronze», a-t-il souligné. Interrogé sur son avenir après cette contre-performance, Flissi a répondu qu'il était très fatigué pour en parler et qu'il avait besoin avant tout de repos. «J'ai beaucoup travaillé, j'ai fait d'énormes sacrifices. J'étais sous pression et c'est l'occasion maintenant de se libérer et penser à autre chose, surtout à la famille qui m'a beaucoup manqué. Il faut savoir perdre en sport et la défaite n'est pas la fin du monde. Il faut toujours chercher à apprendre de l'échec pour rebondir», a-t-il dit.
Football - Finale Brésil-Allemagne, c'est un... choc historique L'incroyable 7-1 du Mondial-2014 bruisse encore douloureusement à travers le Brésil, qui somme la bande à Neymar de prendre une revanche sur l'Allemagne, via un sacre olympique inédit pour le pays du sport-roi. Samedi en finale des JO-2016 au Maracana (17h30 locales), les deux nations les plus médaillées en Coupe du monde viseront un titre qu'elles n'ont, étrangement, jamais remporté. Le Brésil, finaliste malheureux en 2012 déjà avec Neymar, montera sur son sixième podium aux Jeux (record), tandis que l'Allemagne réunifiée jouera sa première finale. Les jeunes Allemands comptent imiter leurs glorieux aînés de 2014, sacrés champions du monde dans le mythique temple carioca. Après avoir marché sur le Brésil en demi-finale. «Cette demi-finale ne m'intéresse pas», élude cependant leur sélectionneur, Horst Hrubesch, pour qui une finale est déjà un succès, «nous avons déjà gagné». Son homologue Rogerio Micale aussi a écarté l'idée d'une revanche, parce que «ça n'a rien à voir». N'empêche : contre le Honduras mercredi (6-0), le public du Maracana avait chanté: «L'Allemagne peut attendre, son heure va arriver!». Car le Brésil rêve d'une revanche pour en finir avec le séisme qui a plongé son «futebol» dans un marasme durable, avec deux Copas America catastrophiques et un parcours brinquebalant en vue du Mondial-2018 (6e de la poule sud-américaine, soit hors zone qualificative). Handball dames Retrouvailles France-Russie en finale La Russie et la France s'affronteront en finale du tournoi olympique de handball dames après avoir fait chuter respectivement la Norvège (38-37 a.p.), double tenante du titre, et les Pays-Bas (24-23), jeudi lors de deux matchs haletants. Ce sera donc des retrouvailles entre les deux équipes, placées dans le même groupe lors de la phase de poules. Les Russes, invaincues dans cette compétition, s'étaient imposées (26-25), après avoir vu les Françaises effectuer une belle remontée qui avait failli leur être fatale. Le deuxième épisode s'annonce serré, bien que la Russie partira légèrement favorite, surtout après son exploit contre les reines norvégiennes, qui possèdent aussi un titre mondial et un trophée européen. Dopage Cinq nouveaux cas de dopage à Rio de Janeiro, les athlètes exclus Cinq nouveaux cas de dopage ont été enregistrés jeudi aux Jeux olympiques JO2016 de Rio de Janeiro (5-21 août), dont deux athlètes médaillés. Il s'agit de l'haltérophile kirghize Izzat Artykov, vainqueur du bronze chez les -69 kg. Il est devenu jeudi le premier médaillé des Jeux exclu pour dopage. Un deuxième médaillé est tombé quelques heures plus tard: le Moldave Serghei Tarnovschi, en bronze sur 1000 m en canoë en ligne (C1), a été suspendu avec effet immédiat en raison d'un contrôle positif avant la compétition, a indiqué sa Fédération internationale (ICF). La nageuse chinoise Chen Xinyi, 18 ans, qui avait fini 4e du 100 m papillon, a pour sa part pris un diurétique, utilisé comme produit masquant. Le cycliste brésilien Kleber Da Silva Ramos, 30 ans, a été contrôlé positif à l'EPO. Il avait abandonné lors de la course en ligne et son cas n'avait pas été encore révélé. Enfin, le lutteur indien Narsingh Yadav, contrôlé positif aux stéroïdes anabolisants mais blanchi par l'Agence antidopage de son pays, a été exclu des JO de Rio après sa suspension pour quatre ans par le TAS. Yadav, contrôlé positif deux fois cette année, devait entrer en lice vendredi dans la catégorie des -74 kg. Les cinq athlètes ont été exclus par le Tribunal arbitral du sport (TAS)