Le milieu de terrain international allemand de Manchester United, Bastian Schweinsteiger «ne désespère pas de gagner une place» au sein du club anglais, où il n'entre pas actuellement dans les plans de son entraîneur portugais José Mourinho, a annoncé mardi le champion du monde 2014 devant la presse. «Mon rêve est toujours de jouer pour Manchester United et d'être utile à cette équipe» a affirmé l'ancien bavarois à la veille de son dernier match avec la sélection allemande contre la Finlande, prévu mercredi à Monchengladbach. A trois reprises, «Schweini» a utilisé l'expression «mon rêve» pour parler de son envie de continuer à jouer pour les «Diables Rouges» de United, bien que son entraîneur José Mourinho lui ait clairement fermé la porte. «Je ne dis pas que c'est impossible, mais il sera certainement très compliqué» pour Schweinsteiger de revenir dans le groupe, a indiqué «The Special One» le 26 août dernier, expliquant que «la concurrence est très rude» pour l'Allemand de 32 ans, en présence notamment de «Paul Pogba, Ander Herrera, Morgan Schneiderlin, Marouane Fellaini et Michael Carrick, alors que «deux places seulement sont disponibles». Interrogé sur son avenir, Schweinsteiger a préconisé d'attendre le mois de «septembre ou octobre» pour voir comment les choses vont évoluer. «Je ne vais pas arrêter de jouer au football», a certifié le milieu de terrain. A une question sur un éventuel transfert aux Etats-Unis, il s'est contenté de répondre : «C'est une option». La semaine dernière, Schweinsteiger avait écrit sur son compte twitter que Manchester United serait son «dernier club en Europe», en ajoutant qu'il continuerait à «se battre» pour regagner sa place dans l'équipe. «Avec les Anglais, les prix ne sont plus les mêmes» «Quand on a un club anglais au téléphone, les prix ne sont plus du tout les mêmes !» Pour le manager du club allemand Schalke 04, Christian Heidel, la puissance financière du foot anglais écrase le marché des transferts en Europe, pour le meilleur et pour le pire. «Les pourparlers se passent à peu près de la même façon qu'avec un club allemand, mais les sommes, et c'est une chance de notre point de vue, ne sont pas les mêmes», a développé sur Eurosport le manager qui vient de vendre à Manchester City le jeune Leroy Sané pour 50 millions d'euros, selon la presse, faisant de ce joueur de 20 ans le plus cher de l'histoire du football allemand. Un négociateur en ligne avec un club anglais, explique Heide, sait qu'il peut faire monter les enchères, parce que la Premier League possède, grâce à ses droits TV exhorbitants, un pouvoir d'achat sans équivalent en Europe. Pour Sané, dit-il, «ça a commencé à 30 millions d'euros, et là, il faut prévenir que le joueur ne partira pas pour cette somme-là, parce qu'évidemment nous savons comment fonctionne le marché en Angleterre». «Le problème, de temps en temps, c'est quand on a en ligne un club qui n'est pas anglais, on ne se comprend plus très bien, parce qu'on a tous en tête les prix anglais», témoigne M. Heidel. La Premier League s'est considérablement enrichie depuis la vente en 2015 à Sky et BT des droits TV au Royaume-Uni, pour un montant astronomique de 6,9 milliards d'euros sur trois saisons. Heidel, qui n'a pas voulu confirmer la somme de 50 millions concernant Sané, dit tout de même qu'il aurait «pu demander 60 ou 70 millions». Mais, explique-t-il, il faut à un certain moment arrêter de faire monter les enchères, sous peine de faire capoter la vente et de perdre la petite fortune que représente cette transaction pour le club. Cette saison, outre Sané, les transferts Allemagne/Angleterre les plus spectaculaires ont été ceux des deux cadres du Borussia Dortmund vers Manchester, Henrikh Mkhitaryan à United United) et Ilkay Gündogan à City.