L'université d'été du Front des forces socialistes (FFS), qui s'est déroulée du 7 au 9 septembre à Souk El-Tenine, a pris fin hier. Ouverte dans l'après-midi de mercredi dernier au centre de vacances «Anissa Tour» de la cité balnéaire de Souk El Tenine à l'est du chef-lieu de wilaya de Béjaïa, cette rencontre de formation politique du plus vieux parti d'opposition, placée cette année sous le mot d'ordre «un consensus national pour la préservation de notre pays», a permis à près de 350 militants, essentiellement des jeunes, venus des différentes wilayas du pays, de se retrouver, d'échanger et de débattre entre autres sur plusieurs thématiques liées aux questions d'actualité. Lors des différents ateliers observés durant ce rendez-vous de Souk El Tenine, les participants ont eu également à se pencher sur des questions militantes. En clôturant leur université d'été, les cadres du Front des forces socialistes sont convaincus d'avoir atteint les principaux objectifs tracés pour cet événement, notamment celui de «réunir les jeunes militants issus de toutes les régions d'Algérie, pour discuter des problèmes du pays dans une ambiance empreinte de camaraderie et d'engagement militant», a-t-on souligné. Lors de la cérémonie d'ouverture de l'université d'été, Abdelmalek Bouchafa, le premier secrétaire du FFS, a mis l'accent dans son intervention sur le consensus, le patriotisme et la jeunesse. Le responsable du FFS a souligné que «le patriotisme était toujours au cœur des dynamiques des consensus réalisées dans le pays tout en précisant que la jeunesse a de tout temps été le moteur de ces dynamiques historiques». «La dépolitisation de la jeunesse profite au pouvoir, c'est lui qui l'a provoquée, entretenue et encouragée à travers sa propagande et ses lois. C'est pourquoi nous nous adressons à toutes celles et à tous ceux qui veulent faire avancer la cause nationale, la cause du consensus, la cause démocratique», a déclaré Abdelmalek Bouchafa. Et de poursuivre «au FFS, nous estimons que la crise est avant tout politique (...) c'est pour cela que nous œuvrons à remettre le politique au centre de l'économie et de la vie sociale afin de parvenir à construire un consensus économique et social» .«Aujourd'hui, la situation du pays est délicate. Nous avons à relever des défis immenses, cependant, ce n'est pas au FFS qu'on trouvera les sceptiques qui doutent de leur pays ou qui l'enterrent chaque matin» fait remarquer l'orateur. «Aujourd'hui plus que jamais, les femmes et les hommes de notre pays veulent construire démocratiquement la nation algérienne et lui donner une unité et une cohésion telles que celles qui lui ont permis d'assurer son existence et son développement à travers l'histoire», note-t-il. Dans son discours, le premier secrétaire du FFS réitère sa confiance à «la jeunesse qui a su faire face à des situations de crise qui ont parfois mis en péril le pays, aux hommes et aux femmes de notre pays qui veulent continuer à construire démocratiquement» dans l'authentique esprit de Novembre, ainsi qu'aux Algériennes et Algériens qui sauront venir à bout de tous les fanatismes, de tous les archaïsmes, de tous les autoritarismes et de tous les séparatismes», affirme-t-il tout en soulignant que «le peuple algérien continuera de lutter contre toutes celles et tous ceux qui sont prêts à sacrifier l'indépendance et la souveraineté de notre nation au profit des puissances plus fortes, de centres politiques et économiques internationaux pour bénéficier de leur soutien et de leur protection.» Il convient de noter que six conférences et 8 ateliers ont été organisés durant cette université d'été de trois jours du FFS. La première conférence a été animée dans la soirée de mercredi dernier par la conseillère politique du parti, Salima Ghezali et Ali Laskri, membre du présidium, sous le thème : «Le consensus national : problématique algérienne et modèle et type de réalisation de consensus», suivie du professeur Lounici Rabah et du sénateur Moussa Tamardataza qui ont abordé le sujet lié à «la lutte contre la montée des extrémismes dans notre pays : enjeux politiques et culturels». Larbi Abdelmadjid a, de son côté, abordé le thème : «les nouveaux chiens de garde». Le titre de la communication de Larbi Abdelmadjid est inspiré du documentaire du journaliste du Monde diplomatique, Serge Halimi. Le deuxième jour était consacré à quatre ateliers de formation : «Le militant du FFS et les réseaux sociaux», «Le militant du FFS et le mouvement associatif», «Gestion et animation d'une manifestation», «Organiser et mener une campagne politique de proximité». Les ateliers en question ont été suivis par les conférences intitulées «Littérature politique du FFS et proclamation du FFS en 1963 : histoire et actualisation», et «Comment faire face à la dépolitisation ?» animée par le député et chef du groupe parlementaire du parti, Chafaâ Bouaïche. Pour le jour de clôture de la formation, quatre autres ateliers étaient programmés sur des thèmes portant sur «La rédaction politique», «Analyser une situation politique», «Techniques d'affichage» et «Comment parler en public» et une conférence de la députée Oudjdane Hamrouche, sous le thème : «Expérience politique de femmes militantes du FFS».